Montréal

4 h 45 : l’heure du départ

Lundi >>> Montréal, 14 km
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J’avais réglé mon réveil à 4 h 20, je m’éveille cinq minutes avant la sonnerie. Comme mon bagage est pratiquement prêt, tout se fait rapidement. Je salue Philippe, qui s’est courageusement levé pour m’ouvrir les portes, et dès 5 h je suis à la gare de RER de Chatou, ayant profité de la nuit, de la fraîcheur et de l’éclairage de mon vélo.

Je dois parcourir quelques stations sur la ligne A, jusqu’à Chatelet-les-Halles, puis prendre la ligne B jusqu’à l’aéroport, un trajet total de 1 h 15. C’est tout simple, mais je dois constamment tenir mon vélo, et souvent le déplacer : il est appuyé sur des portes, et celles-ci ouvrent aléatoirement d’un côté ou de l’autre. Ce n’est pas un gros problème. Quand je sors de la gare, je suis à 300 m seulement du terminal.

À 7 h 15, le vélo et les bagages sont prêts sur le charriot, il ne reste qu’à attendre l’embarquement. Dehors, le temps est magnifique, et il devrait en être de même à Montréal quand nous y arriverons.

En attendant, il me reste assez de données sur mon forfait téléphonique pour mettre en ligne plusieurs jours de voyage, c’est le temps qui manque pour tout compléter.

À certains moments, il faut se déplacer pour l’une ou l’autre des étapes d’embarquement. Dans la file, un homme m’identifie comme cycliste – ce n’est pas difficile quand le bagage à main est une sacoche de vélo. Eric est américain et vit à Rochester mais travaille régulièrement à Lille, et en profite pour se balader à vélo en Europe, parfois seul, parfois en famille. Il souhaiterait aussi pédaler au Québec, une excellente idée.

Nous sommes à bord à l’heure prévue et l’avion est plein, mais nous ne décollons que 40 minutes plus tard.

Un vol en avion est ennuyeux au possible, et je tente de rattraper tant bien que mal un peu de sommeil, car je me suis levé à 22 h 15 à l’heure du Québec. Je garde donc les yeux fermés et de la musique calme pour une bonne partie du voyage, malgré que le siège et l’immobilité soient assez inconfortables pour moi, et sûrement pour bien d’autres. 

Vers la fin du voyage, la conversation s’amorce avec mes voisines. Fatima, de Chambéry, et sa fille Déborah, de Lyon, sont enchantées de découvrir pour la première fois le Québec et l’Ontario. Je leur souhaite des étoiles dans les yeux pour tout leur voyage.

L’appareil se pose peu après 14 h. Nous nous dirigeons vers les douanes, particulièrement inefficaces malgré les efforts des employés. La démarche – la marche ? – dure un bon 45 minutes. Arrivons-nous dans un pays développé ? 

Avec ce délai, mes bagages sont déjà là quand j’arrive, je les récupère tout de suite. Il reste pas mal de travail : tout déballer, regonfler les pneus, réinstaller les pédales, remettre en place le guidon et le siège, replacer la roue avant… Zut ! Elle est à plat. Il faut donc la démonter, trouver et réparer le trou, extraire l’épine de ronce, tout remonter, gonfler à nouveau, remettre les sacoches en place, puis, enfin, quitter l’aérogare. L’avion a touché le sol il y a plus de deux heures.

Le voyage se termine avec une dizaine de kilomètres à vélo, puisque j’habite à proximité. Il est près de 17 h, tout est bien en ordre à part quelques herbes folles, il reste à regarnir le garde-manger et à retrouver la quiétude confortable de ma petite maison. C’est quand même une longue journée : je me couche après 25 heures d’éveil. Autre bonne nuit en vue, bien sûr.

Après 2877 kilomètres, je vais rêver de voyages passés et futurs pour un bon bout de temps, tout en gardant mes merveilleux amis dans mon cœur. Ensemble, les amis, les pays et les défis font vivre heureux. Merci !

km jour : 13,7
km total : 2877
départ / arrivée : n/a
temps déplacement : 0 : 50
vitesse moyenne : 16,4 
vitesse maximale : 29
RER : 15 €