> Villepinte – 85 km
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Dimanche. Les nuit se suivent et se ressemblent, avec une petite fraîcheur bienvenue cette fois-ci. Levé à 8 h, je suis prêt à 9 h 30 mais je pars un peu plus tard puisque nous profitons des derniers instants avec Guillaume et Lison. Je dois aussi faire un arrêt épicerie, puisque tout sera fermé en cet après-midi de dimanche.
C’est rapide et facile de rejoindre la voie verte qui relie le Canal du Midi à Montségur. Sur cette ancienne emprise ferroviaire, c’est du vélo très confortable et rapide, puisque c’est surtout du faux-plat descendant.
Même si ce n’est que le milieu de l’avant-midi, c’est déjà chaud, ce sera intense cet après-midi puisqu’une bonne partie du pays est en alerte canicule. Le trajet est en partie ombragé, c’est vraiment bien, mais le summum ce sont les tunnels, frais et magnifiques. Ils sont malheureusement courts et peu nombreux, mais chacun fait grand bien, tout comme l’eau qui passe rapidement.
En avant-midi, il y a quelques promeneurs – absolument aucun en après-midi – et un voyageur. Pour un temps bien agréable, Léo et moi faisons route ensemble. Il fait de la post-production vidéo, est curieux et très intéressant. Venu de Perpignan, il est en errance vélo dans la région pour un temps indéterminé.
Pendant que nous roulons, je réalise que mon pneu avant est à nouveau mou. Ce n’est pas la même cause qu’avant-hier, puisque la chambre à air est neuve. Je trouve rapidement un petit trou et un truc coupant indéterminé incrusté dans le pneu. Bientôt, je suis de retour sur mes deux roues. Peu après, Léo prend une autre direction. Ça aura été une autre belle rencontre.
Je mange à l’ombre, profitant quand même du vent chaud et sec qui souffle de l’est aujourd’hui. Pluie cette nuit ? On verra.
L’algorithme m’invite à prendre les routes. J’y retrouve de rares voitures et quelques jolis villages, ainsi qu’un cul-de-sac proposé par le facétieux logiciel. Plus loin, retour sur la voie verte que je n’aurais pas dû quitter. Avoir su… En tout cas, je passe tout près de Montréal, enfin, d’un Montréal, mais je reste fidèle à la voie verte jusqu’à sa fin.
Donc, retour sur des routes, mais avec des indications pour le Canal du Midi. J’entre dans Bram, il y a une station mécanique publique. En plus, la pompe fonctionne, je me prépare à doubler la pression de mon pneu avant, qui en aurait bien besoin. J’entends un bourdonnement, je sens une violente piqûre à la main droite. La station héberge des abeilles qui défendent férocement leur territoire. Lentement et prudemment, je récupère mon vélo : le pneu attendra.
En ville, je fais le tour pour tenter d’aviser les autorités : gendarmerie, gare, mairie, il n’y a personne. De loin, je vois passer une voiture de la gendarmerie, mais aucune chance de la rejoindre. Je note les informations de contact à la mairie : faudrait quand même expliquer au comité d’accueil de la station mécanique que son approche est bancale.
Je reprend la route, ayant perdu les indications pour le Canal du Midi. « Algorithme, c’est le temps de te montrer coopératif. » Ça ne lui tente pas, il m’envoie rouler dans l’herbe brûlante. Parfois, j’aimerais l’envoyer paître, il est vache mais ne broute pas. Je finis par rejoindre une cour de ferme, à retourner à une vraie route et à me rendre au Canal par mon propre trajet.
Il est temps de monter le camp. Près d’une péniche, un chemin d’accès semble parfait. À l’heure de la vaisselle, un homme me confirme que l’endroit est bon. Je monte la tente et je laisse un message à Virginie pour confirmer le rendez-vous de mardi. Elle me rappelle peu après, tout est parfait. J’ai quelques courriels, dont un de Yannick, l’élu du Jura rencontré le 28 juillet ; j’écris aussi un message sur les abeilles à la ville de Bram – ci-dessous.
Je m’installe dehors pour écrire jusqu’à la nuit, et je complète dans la tente. Il est 22 h 20, il fait encore 30° dans la tente mais c’est le temps de dormir avec les bruits du vent et des grillons.
Bonsoir,
Cet été, je fais un voyage à vélo dans le sud-ouest de la France, magnifique. Cet après-midi, en arrivant à Bram, j’ai croisé une station mécanique publique près du rond-point D4 / D533.
J’aurais bien aimé pouvoir y gonfler un pneu, mais les abeilles qui habitent la station n’étaient pas d’accord. Je m’en suis tiré avec une piqûre sans conséquence, mais ce n’est pas l’accueil souhaitable. Merci de faire – prudemment – le nécessaire.
km jour : 85,2
km total : 1088
départ / arrivée : 9 h 45 / 19 h 30
temps déplacement : 5 : 31
vitesse moyenne : 15,4
vitesse maximale : 40