> Royan – 75 km
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Vendredi. Nuit bien calme, un peu moins fraîche que la précédente. Levé à 7 h, je prends la route moins d’une heure plus tard.
Le paysage est fantomatique, noyé dans un brouillard intense… qui ne dure pas. Après quelques kilomètres sur la piste cyclable, je retrouve les petites routes puis le soleil. Je déjeune devant l’église de Saint-Ciers-sur-Gironde, ouverte et magnifique. Je reprends la route avec le beau temps.
En début de trajet, je roule dans les terres. Plus loin je me rapproche de la Gironde, déjà bien large. Je me promène entre deux univers : les terres vallonnées, et la plaine côtière, sans aucun relief mais découpée par de nombreux canaux et bassins. Entre les deux, souvent, de belles falaises blanches.
Maintenant, il fait bien chaud. Prévisible. Je mange dans un petit parc, puis je reprends la route. Après une série de jolis hameaux au pied des falaises, une intersection et des indications : « Côté de Tire-Cul, 18 % ». C’est trop abrupt pour mon vélo bien lourd.
Il y a une option vélo sur la droite, un petit chemin au fond de la combe qui bifurque vers une abrupte montée de gravier impraticable sur deux roues, même à la descente. Je hale péniblement la bête. La montée à 18 % aurait été moins difficile… Ayoye !
Plus loin, c’est magnifique : le trajet suit la côte puis passe en haut de la falaise du Caillaud.
De là, on voit une tour au milieu d’un hameau : c’est l’église Sainte Radegonde (XIIe siècle) et le village de Talmont-sur-Gironde. Même s’il ne compte 26 que habitants, il y a de nombreux commerces et touristes. Il est cerné de solides remparts, spécialement du côté de la mer. C’est spectaculaire, je me joins aux visiteurs puisque le préposé à l’accueil veille sur mon vélo.
Après un bon bout sur la digue, agréable et magnifique, le trajet entre dans les terres. Selon les suggestions de l’algorithme, je prends une très petite route qui devient un sentier piéton sablonneux souvent impraticable. Je dois pousser mon vélo, et même lui faire franchir un arbre tombé en travers. Ayoye bis !
Presque immédiatement, je me retrouve sur une piste cyclable qui suit une longue plage envahie de baigneurs. Changement d’univers. En cour de route, je vérifie l’adresse d’une boutique de vélo où je dois arrêter. Elle est à 100 m.
Depuis le départ, mon frein avant frotte sur les plaquettes, car il est ressorti voilé de l’avion. En plus du bruit, ça me ralentit considérablement, mais je n’ai pas l’outil pour le réparer ni de pièce pour le changer. Tom, le mécano, l’ajuste en quelques instants, réglant les problèmes. Bravo, merci !
Je recommence à longer des plages pas mal occupées, puis j’entre en ville. Épicerie, puis camping : la douche fera grand bien, et ici le camping sauvage serait compliqué. L’accueil est chaleureux, le tarif raisonnable, je m’installe sur le sol bien dur. Il y a des voisins, bien sûr : une famille avec deux enfants de 4 ans et un an et demi vient de passer quatre jours en vélo camping. Trois cyclotouristes hollandais arrivent un peu plus tard – Sophie, jeune vingtaine, et ses deux papas Ann et Robert. Partis de Nantes, ils ont tranquillement longé la côte pour profiter de la baignade.
Après douche et repas, je m’installe à côté de la sécheuse pour charger l’ordi tout en écrivant. Plus ou moins confortable, mais je complète peu avant 22 h 30. Ce n’est pas froid du tout, c’est bientôt l’heure du dodo.
km jour : 74,0
km total : 180
départ / arrivée : 8 h 00 / 18 h 20
temps déplacement : 5 : 40
vitesse moyenne : 13,1
vitesse maximale : 38
camping : 14 €