Les aléas du train

> Nevers >> Lyon – 50 km
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Dimanche. Nuit courte, mais réparatrice : je m’éveille avant la sonnerie du réveil. Si l’intérieur de la tente est préservé, le double toit est dégoulinant même si la pluie cesse tranquillement. Le temps reste gris et frais.

Au programme : rangement du campement, déjeuner, salutations, puis vélo : je suis en route à 10 h, avec une veste.

Je détricote le trajet d’hier, d’abord celui en voiture avec Paul et Grégoire, puis celui à vélo. Toutefois, je ne laisse pas l’algorithme me ramener sur l’invraisemblable détour d’hier : je reste sur les routes. C’est vallonné, toujours bien joli malgré la grisaille, agréable, mais sans aucun autre vélo.

Je rejoins une route plus importante que je laisse pour les berges de la Loire. J’arrive à la gare une bonne heure avant le train prévu, qui a même la bonne idée de se présenter quai 1, donc sans franchissement de voie – ici, c’est compliqué avec les tunnels et les escaliers.

J’entre dans le train, il n’y a pas vraiment de place. Le contrôleur essaie d’en trouver, puis me demande si j’ai une réservation vélo : comme le site Web ne le mentionnait pas pour ce trajet, je n’étais pas au courant. Je reste sur le quai. Mauvaise situation.

Je me dirige rapidement vers le guichet. Mon billet est perdu, et la préposée cherche longuement une option. Aucun trajet direct n’est disponible, il me faudra passer par Dijon avant de revenir à Lyon en ajoutant quelques heures et plusieurs Euros au trajet. À prévoir : une lettre à la SNCF, qui semble considérer les vélos comme une nuisance et l’information comme… rien.

En attendant le prochain train, un couple de cyclistes m’interpelle : François et Florence bourlinguent aussi avec vélos et étaient présents hier soir. Encore du bon monde : bonne route !

Dans le train pour Dijon, il y a une montagne de bagages hétéroclites dans l’espace vélo : un groupe de jeunes revient d’une colonie de vacances près de Toulouse. Un peu de réorganisation permet de caser mon vélo et mes sacs.

Au début du trajet, je suis avec Martine, qui marche sur des itinéraires spirituels et revient de la Via Francigena, un Compostelle italien bien moins fréquenté que son célèbre frère. Elle s’intéresse aux valeurs dans la définition de l’identité personnelle. 

Rapidement, la conversation change de direction avec les jeunes qui papillonnent tout autour. Accompagnés par leurs moniteurs récemment sortis de l’adolescence, dont une Lucie bien heureuse de sa première expérience de camp, plusieurs de ceux-ci vivent en foyers de groupe et sont très curieux et heureux d’être accueillis. Quand d’autres cyclistes arrivent, nous nous livrons à une réorganisation en règle de tout l’espace.

Tout le monde descend à Dijon, le terminus. J’ai le temps requis pour bien me préparer pour le train suivant, je réussis même à engouffrer une petite quiche de gare. 

À bord du train vers Lyon, nous sommes six cyclistes pour trois espaces vélo, c’est à nouveau un travail de collaboration qui permet de bien nous organiser. Ce dernier train est le plus confortable de tous ceux de cet été et nous dépose au cœur de Lyon vers 20 h 45. 

Au départ, j’avais penser m’installer dans un camping, mais celui de Lyon est à l’opposé de l’aéroport, et pas mal loin. J’avais donc opté pour l’auberge de jeunesse, un excellent choix dans les circonstances. J’y suis en 30 minutes, mais au moins trois heures plus tard que prévu…

Adrien, qui m’accueille et qui passera la nuit, est très sympathique. Il me propose un dortoir plus petit – bonne idée – et me donne accès à un atelier pour y sécher ma tente encore détrempée.

Je ne veille pas tard. La nuit dernière a été courte, et la journée un peu complexe. Nous sommes cinq dans notre dortoir, mais c’est un lieu de silence alors je n’aurai rien connu de mes colocataires d’une nuit. De toute façon, je tombe de sommeil.

km jour : 48,9
km total : 1302
départ / arrivée : 10 h 00 / 13 h 25 – 21 h 25
temps déplacement : 3 : 25
vitesse moyenne : 14,4
vitesse maximale : 46
auberge : 26 €