> Blagnac (Toulouse) – 90 km
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Lundi. Il a venté toute la nuit, pas une goutte d’eau, et ce matin le ciel est bien gris. Levé vers 7 h 10, je suis sur les roues 45 minutes plus tard, mais je prends peu après une pause pour déjeuner. Une table, c’est du confort.
Le Canal du Midi est très facile à vélo : c’est pratiquement plat, sans voitures et généralement ombragé même si c’est peu perceptible ce matin. C’est aussi une destination connue et prisée des cyclotouristes, alors la vaste majorité des vélos que je croise a des sacoches. C’est vrai en avant-midi, car plus tard il n’y a pratiquement plus personne même si la température est plus clémente que ces derniers jours.
À Castelnaudary, une ville qui s’est développée autour d’un bassin sur le canal, je trouve de l’eau ainsi qu’une boutique de vélo pour remplacer ma chambre à air de secours et regonfler mes pneus.
Le trajet est vraiment beau, rythmé par les nombreuses écluses, souligné par les rangées de platanes au garde-à-vous tout le long du canal.
S’il y a de nombreux cyclistes, la navigation est rare : une péniche, deux bateaux en chemin, deux dans les écluses, deux rameurs et quelques machins touristiques, c’est tout – j’oubliais : deux baigneurs dans une eau douteuse. À proximité, l’autoroute des voitures qui assure un constant bruit de fond.
À noter en chemin : plusieurs écluses doubles, une quadruple, la ligne de partage des eaux, le canal qui passe sur des des ponts au dessus de ruisseaux. Dans l’Aude, le chemin est en poussière de roche beige, qui change la couleur de mon vélo ; en entrent dans la Haute-Garonne, c’est pavé et bien plus confortable.
Aussi, quelques rencontres : deux familles à vélo – quatre adultes, six enfants, une maman venue à Laval et Toronto en 2002 – et une famille de marcheurs très sympathiques – Fabien et Géraldine avec leurs enfants Julia et Morgan, le papa a de vifs souvenirs du Québec, qu’il avait adoré.
En après-midi, le ciel se dégage, la température augmente et je finis par traverser Toulouse. Certains aménagements sont étonnants, en particulier quand le canal passe par un pont au-dessus d’une autoroute. Je retrouve aussi une certaine anarchie dans les déplacements de la faune urbaine.
Pour monter sur la digue de la Garonne, l’algorithme me suggère un escalier abrupt, que je contourne évidemment. C’est très joli de voir Toulouse et le fleuve de plus haut.
Évidemment, pas question de monter la tente en ville, et je ne trouve pas facilement d’emplacement en banlieue immédiate. Je m’installe près d’un carrefour pour cyclistes et marcheurs : ce n’est pas très discret, mais dans cette région plutôt urbanisée c’est un compromis.
Je cuisine, j’écris et peu après 20 h les routines sont complétées. Il est encore tôt, mais je suis prêt à monter la tente et à me préparer pour la nuit. Une dame passe avec son chien et me recommande de m’installer plutôt dans un parc près de la Garonne. Elle m’avise aussi de la présence possible de sangliers. Je charge le vélo et en dix minutes je suis arrivé. À 21 h, ma nourriture est dans un arbre, je suis dans la tente, il fait 28° et je vais dormir bientôt.
Demain, je prévois me lever tôt, car de la pluie est possible en avant-midi. Pour la soirée de demain, c’est un déluge qui est attendu, mais en principe je serai bien au sec chez mes amis. On verra.
km jour : 87,6
km total : 1176
départ / arrivée : 7 h 55 / 18 h 15 – 21 h 35
temps déplacement : 6 : 16
vitesse moyenne : 14,0
vitesse maximale : 27