Montségur

Lavelanet (Montségur) – 8,5 + 3 km, à pied
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Samedi. Nuit sèche et confortable. Pas de démontage du camp aujourd’hui : je suis en congé. Enfin, un peu… Après un petit lavage, je prends une de mes sacoches qui devient sac en bandoulière, je remplis deux gourdes et je pars à pied. Il est presque 9 h ; direction : Monségur. C’est un retour aux sources, puisque nous y étions venus lors de mon premier voyage en Europe, en 1996. Vu l’âge du château, ça ne change pas grand chose pour lui.

Après quelques minutes sur route, je prends les bois et les champs. Ça monte assez calmement pour le moment, mais c’est déjà chaud. Un petit passage sur route signale le début des choses sérieuses : de retour dans le bois, ça monte pour vrai, et pendant un bon bout de temps. C’est assez lent, et mes réserves d’eau baissent trop vite : impossible de se rendre en haut et d’en revenir sans refaire le plein.

Après une zone plus calme, trois randonneurs me confirment que je trouverai de l’eau à l’accueil du château, et m’en donnent un peu. Je décide de poursuivre vers le château que je viens de voir tout là-haut.

Je passe bien près de devoir rebrousser chemin : il y a un chemin forestier ouvert pour la coupe de bois, tout est saccagé et je perds le sentier, que je cherche un moment avant de le retrouver. C’est reparti bien lentement vers les hauteurs. C’est bien tranquille, je ne croise qu’un groupe de cyclistes, facile à entendre venir.

Il y a un poste d’accueil, mais le sentier arrive un peu plus haut. Je me dirige directement vers le château de Montségur, à 1207 m. Beaucoup de gens descendent avec précautions, les vieilles roches sont polies par les pas au fil des siècles, et c’est assez pentu.

Les vues sont impressionnantes, mais l’histoire qui s’est déroulée ici est dramatique : à partir de mai 1243, un groupe de cathares, des chrétiens dissidents sur la doctrine, ont soutenu un siège pendant près d’un an avant que les troupes des évêques réussissent à prendre la forteresse ; ceux qui n’ont pas renié leur foi ont été brûlés vifs. Pas sûr de l’approche pédagogique… 

Je fais le tour des spectaculaires ruines, je piquenique et je rencontre Emil, étudiant danois en énergie et environnement avec qui l’échange – en anglais – est très intéressant. Je redescend prudemment au poste d’accueil, je règle les frais de ma visite – à la surprise de la préposée – et je remplis mes bouteilles. 

Pour le retour, pas de sentier : je prends la route. Après deux ou trois kilomètres bien cuisants, Éric me prend dans sa voiture et me laisse gentiment à l’épicerie.

Je suis à quelques minutes du camping, où je retrouve Guillaume. Quand il part au cinéma avec Lison, je me dirige vers la piscine, puis je commence le journal. Le thermomètre indique 33° à l’ombre, c’est pas mal chaud.

Après un peu d’écriture, je vais près de l’accueil pour mettre en ligne les plus récentes journées, un travail toujours considérable même si je maîtrise assez bien la plateforme. 

Je reviens vers le campement pour retrouver Guillaume et Lison. La fraîcheur s’installe tranquillement, Lison s’endort dans le hamac – y passera-t’elle la nuit ? – alors que Guillaume et moi conversons presque jusqu’à minuit.

Mon ami Jean-Pierre et moi échangeons quelques nouvelles par messagerie. Demain, retour sur la route. En attendant, dodo.

camping : 18 €