Barberaz (Chambéry)

Le train à Saales

Dimanche >> Barberaz (Chambéry), 6 km
Sommaire, album photo

Ce matin, je me lève tôt pour bien me préparer, car c’est jour de départ – encore. Dehors, c’est le déluge avec à peine 11°. Faudrait avertir le ciel : novembre est prévu pour dans trois mois…

Vers 8 h 30, avec la voiture des parents chargée du vélo et du matériel, Claire et moi prenons la route vers Saint-Dié. À 9 h, il y a messe à l’église Saint-Martin, traditionnelle, avec orgue, chants approximatifs et où nous sommes parmi les plus jeunes. 

Il pleut toujours, un petit crachin plus ou moins intense, et c’est dans ces conditions que je prends le volant jusqu’à Saales, petit village pratiquement mort sous la grisaille du jour. Nous repérons la gare, déserte et sans autre service qu’une salle d’attente avec des bancs de bois. Nous cherchons un endroit sympathique pour nous installer en attendant. Il n’y a que l’épicerie à tout faire, mais qui n’a pas de place pour s’installer. Nous revenons à la voiture puis à la gare avec une collation. Là, le vélo retrouve ses sacs et nous profitons à la fois d’un banc et de bon temps ensemble.

Il est temps de prendre le train – facile – et de se dire au-revoir – moins facile… Jérôme, le très gentil contrôleur, a vécu deux ans à Montréal ; en chemin, je suis en compagnie de Domi, cycliste passionnée qui rentre chez elle, à Strasbourg. Cette petite heure de trajet passe bien vite. Il ne pleut plus.

À la gare, un employé m’indique le quai à rejoindre, mais je dois démonter mon vélo à toute vitesse avant de pouvoir prendre place à bord du TGV, puis que les vélos doivent être dans une housse. Marathon… gagné de justesse. Ouf !

Le trajet est très calme, puisque les passagers évitent les appareils plus ou moins bruyants et les conversations pendant le trajet. Tranquillement, le soleil émerge des nuages, les passagers se font plus nombreux, le temps passe lentement. La connexion Internet est trop lente pour que je puisse insérer des images dans le journal Web, la principale tâche que j’aurais aimé faire pendant ces heures, alors je me rattrape un peu sur l’actualité.  

En arrivant à la Gare de Lyon, un jeune homme en route vers chez lui, à Marseille, m’aide gentiment à sortir mon bagage. Sur le quai, je reconstruis mon vélo afin de pouvoir me déplacer en roulant, un travail d’environ une demi-heure. Il faut ensuite descendre d’un étage – par l’ascenseur, heureusement – pour attendre le train régional qui m’amènera à Chambéry sans avoir à démonter à nouveau le vélo. En revanche, ce train est en retard de 15 minutes à cause d’un décès sur les voies. Pour les voyageurs, c’est un inconvénient, mais les personnes directement concernées c’est un drame.

Dans notre section, il y a de la place pour deux vélos, nous sommes quatre et nous nous arrangeons très bien. Il y a un jeune couple et une dame dans la cinquantaine. Gendarme comme son mari, Nathalie travaille à Chambéry alors qu’il est en poste à Lyon, ce qui leur complique un peu la vie. Elle est aussi adepte de randonnée, à vélo ou autrement, le trajet d’une heure et demie passe donc bien vite.

Il est quand même près de 21 h quand je pars à la recherche d’un site de camping, que je trouve après une demi-heure de route et, pour la première fois, avec ma lampe frontale en guise de phare avant. Le site est petit, il faut couper quelques ronces, mais c’est très bien dans les circonstances. À 22 h 30, le journal est complété, alors dodo !

km jour : 6,4
km total : 2260
départ / arrivée : 6 h 45 / 20 h 15
temps déplacement : 0 : 28
vitesse moyenne : 14,0 
vitesse maximale : 21
Trains : 119,70 €