Jeudi > Gerbépal (Vosges), 115 km
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C’était une nuit de grands vents qui ont brassé la tente sans arrêt et qui l’ont bien séchée. Comme c’était un camping irrégulier et peu discret, je me lève tôt.
En sortant de ma tente, je suis accueilli par un arc-en-ciel, tout à fait à l’image de ce que prévoit la météo : soleil et pluie. Je suis en route avant 7 h.
Ayant passé la nuit à 2,5 km de la France, j’y arrive donc très rapidement… et ça ressemble beaucoup à la Suisse. Dans le deuxième village que je traverse, un homme est à la fenêtre. Très gentil et accueillant, Gérard est vraiment attaché à sa famille, c’est une autre agréable rencontre.
L’algorithme me mène à la piste cyclable de la Largue, du nom de la rivière voisine, élaborée sur une ancienne emprise de chemin de fer. Avec le vent de dos et un revêtement en excellent état, ça avance vite et bien, malgré toutes les feuilles et petites branches arrachées par le vent.
À Danemarie, un panneau affiche la piste Euro 6, indiquant Nantes à 1280 km et Budapest à 1570 km. Un beau projet de voyage. La nouvelle piste longe un canal mais je la quitte rapidement pour traverser la campagne.
Je guette le ciel qui vire au gris pluvieux. En arrivant à Thann, je me trouve un abri devant la bibliothèque et je mange pendant une première averse. Ça se calme, la piste suit la vallée de la Thur sur de petites routes en offrant de jolis paysages et quelques averses auxquelles je réussis à échapper.
En arrivant au lac de Kruth-Wildenstein, tout en longueur et retenu par des barrages, la pluie revient et je n’ai aucun abri. Je suis bien trempé, mais le soleil revient me sécher.
Après le village de Wildenstein, c’est bien sûr la monté du col, sept kilomètres sur le petit plateau, mais assez facile et avec très peu de voitures. Retour d’une pluie bien froide pour les deux kilomètres précédant le sommet. Le col de Bramont culmine à 956 m et le soleil m’y accueille.
Je descend pour quelques minutes et recommence à grimper : c’est le col des Feignes, 954 m, court et facile. Une bonne descente un peu frigorifique vers quelques lacs, et c’est reparti pour le col de Martimpré, 796 m, avec quelques gouttes. Ensuite, ça descends en pente douce et rapide jusqu’à Gerbépal. Victoire ? Pas tout à fait.
J’avais parlé à Claire pour coordonner mon arrivée, mais quand j’entre l’adresse dans l’algorithme je tombe sur deux traces rocheuses en pente, un sentier pour tracteur. J’essaie un autre chemin, c’est pareil… parce que c’est là. J’arrive enfin alors que la pluie reprend de plus belle. Toute une journée !
À l’intérieur, c’est tout le contraire du rude extérieur : vieille maison familiale confortable, feu de foyer, mais surtout Baudouin et Béatrice, parents de Claire, qui m’accueillent très chaleureusement. Le repas, tout simple, est savoureux, mais la compagnie de ces gens réfléchis et très sympathiques est encore meilleure.
Nous ne veillons pas trop tard. Je passe à la douche, au journal et au dodo dans un lit douillet. Bonheur ! Surtout que dehors il pleut à plein ciel…
km jour : 117,1
km total : 2253
départ / arrivée : 6 h 45 / 20 h 15
temps déplacement : 8 : 32
vitesse moyenne : 13,7
vitesse maximale : 45