Vendredi > Oombergen, 70 km
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La nuit a été bruyante et fraîche, le petit matin l’est aussi, avec pas mal de nuages. Comme prévu. Levé vers 6 h 30, je prends la route une heure plus tard, comme d’habitude.
Aujourd’hui, je ne suis pas pressé : je n’ai que 130 kilomètres à parcourir d’ici demain midi. Je roule sur une route principale, mais les bandes cyclables rendent le trajet facile et assez confortable, selon l’état – variable – de la chaussée. J’arrête tranquillement déjeuner près de la jolie église de Guleveld.
Un peu plus loin, je rattrape un couple de cyclotouristes de toute évidence expérimentés – leur matériel, bien organisé, a visiblement bourlingué. Paul et Greit, belges flamands, font une petite escapade d’une dizaine de jours, mais par trois fois ils sont partis pour des années complètes, deux fois en Asie, une fois en Afrique. Je suis jaloux ! Comme mon téléphone reste hors connexion, ils me donnent l’adresse de l’auberge de jeunesse de Bruxelles, un plan « B » utile si je ne trouve pas de site pour la tente.
J’entre bientôt dans Menen, et je roule en ville pour environ deux heures. C’est avec joie que je retrouve la campagne, un territoire plus approprié pour mon vélo. L’église Sin-Pietersbandenkerk, à Bevere, est ouverte, alors je prends quelques minutes pour la visiter avant de manger juste à côté. Un peu plus loin, je m’installe à côté d’une autre église pour écrire et recharger mon téléphone, mais quelques gouttes de pluie me remettent en route.
Je suis à peu près dans la région où je pensais m’arrêter pour la nuit, mais il reste de petites formalités : faire une petite pause épicerie, remplir mes bouteilles d’eau – un cycliste se préparant à pédaler le fait très gentiment – et trouver un site de camping.
Vers 15 h 30, il y a un petit chemin dans le maïs vers un petit bois, avec un emplacement vraiment confortable. Ce sera ici, je suis déjà au sud de Gand et à l’ouest de Alost. Je fais un ménage dans les envahissantes ronces, je monte la tente en vitesse, car il tombe encore quelques gouttes, et je m’y installe. J’entends surtout le fort vent, remplacé plus tard par le murmure de la route.
C’est le temps d’écrire, de faire une sieste, de cuisiner pour vrai, d’écrire encore en tout confort bien calé dans ma chaise compacte. Vers 20 h, je suis à jour. Pour finir la journée, je regarde le film Une vérité qui dérange, puisqu’il est sur mon ordinateur. Un rappel toujours pertinent. À 22 h, je suis prêt pour une excellente nuit.
km jour : 70,0
km total : 629
départ / arrivée : 7 h 40 / 15 h 25
temps déplacement : 4 : 33
vitesse moyenne : 15,4
vitesse maximale : 34