Les deux monts

Le mont Saint-Joseph, vu du mont Mégantic (halte de la Terre)

> refuge Pèlerins (970 m)
> mont Notre-Dame (910 m)
> mont Mégantic (1110 m)
> refuge Petite-Ourse (685 m)
2021-03-03 – 15,4 km

Sommaire.

La nuit a été bien calme, mais quand même occupée puisque je me levais régulièrement pour remettre du bois dans le poêle. Pour ne pas prendre de chance, j’avais mis une alarme aux deux heures. J’ai quand même très bien dormi.

Ce matin, tout est blanc puisque le ciel a ajouté une dizaine de centimètres de neige fraîche sur un paysage qui n’en manquait pas. En revanche, plusieurs visiteurs se pointent relativement tôt: deux employés du parc venus en motoneige, lui pour faire le ménage, elle pour vérifier l’état des sentiers après les grands vents d’hier; aussi, Guillaume, un homme en recherche de lui même avec qui j’échange un bon moment; enfin, des mésangeais du Canada en recherche de bouffe facile.

Il ne neige plus vraiment, mais le ciel reste gris. Dans un premier temps, je descends l’abrupt sentier vers le refuge de la Petite-Ourse pour y déposer mon gros sac, croisant plusieurs randonneurs. Une sympathique famille avec deux jeunes enfants est toujours au refuge. Je repars rapidement, bien décidé à profiter de la journée.

Le premier objectif est le mont Notre-Dame, tout près d’ici. Le sentier est tracé, mais personne n’y est encore passé aujourd’hui. J’ouvre donc dans une belle poudreuse fraîche. En approchant du sommet, le vent a fait son œuvre et effacé la trace, mais j’atteins le sommet sans difficulté. C’est de toute beauté.

C’est là que je croise Jérôme. Nos redescendons de concert en devisant comme de vieux amis, puis je repars directement vers le mont Mégantic.

Ici, il y a du monde, joyeux et en forme. Si le ciel est toujours gris, les paysages et la forêt sont magnifiques et s’améliorent en gagnant en altitude. En arrivant au sommet, près de l’observatoire, tout est bouché et un vent mordant fait que personne ne s’y attarde. mais c’est bien beau.

Question de prolonger le plaisir, je redescends vers le col des Trois-Sommets en compagnie de deux jeunes femmes travaillant auprès d’élèves autistes. Elles remontent ensuite vers le coquet refuge du mont Saint-Joseph alors que je rentre tranquillement vers la Petite-Ourse. En chemin, des enfants s’amusent près d’un refuge: quelle belle relâche pour eux!

À mon nouveau refuge, pas besoin de faire fondre la neige: le ruisseau qui coule en contrebas fournit sans effort une eau savoureuse, et mon nouveau filtre fonctionne par gravité. La soirée est calme et courte, je m’installe pour une excellente nuit, en programmant une alarme aux trois heures, ce qui est suffisant pour garder la flamme allumée.