La Via Verda

> Càlig (Castellò) – 140 km
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Mercredi. Il a plu légèrement pendant une partie de la nuit. Ça a très bien dormi. Au matin, ma tente est presque sèche, mais le ciel reste gris pour la journée. C’est aussi relativement frais, un avantage certain et apprécié.

En discutant itinéraire avec le propriétaire du camping, il me donne une carte usagée couvrant de la France jusqu’à Valence, un cadeau inestimable. Il me fournit également un dépliant illustrant la Via Verda, mon itinéraire d’aujourd’hui. Évidemment, je salue mes amis avant le départ, un peu tardif puisqu’il est plus de 11 h.

Pour accéder à l’ancienne voie ferrée convertie en piste cyclable, il faut passer par le village de Torre del Compte, avec quelques montées et descentes. La piste est pavée – qualité assez variable – et très bien signalée.

Au début, c’est très tranquille et ça monte doucement jusqu’à Vall-de-Roures, point le plus élevé du trajet. Pendant une brève pause repas, deux couples s’y font déposer par des camionnettes afin de descendre sans avoir eu à monter.

Et ça descend longtemps, puisque je roule sur cette piste pour plus de 60 km. Les paysages de plus en plus spectaculaires se succèdent en s’approchant des montagnes. C’est un peu étrange de descendre vers ce mur de pierre en sachant que je n’aurai pas à le remonter, mais que je passerai au travers.

La traversée se fait par quelques dizaines de tunnels – habituellement éclairés, mais pas toujours – et de viaducs, essentiellement par les gorges de la rivière Canaletes. C’est l’un des plus beaux passages du voyage, et il y a foule dans les sections les plus impressionnantes. Vers la fin des gorges, je rattrape Ian et sa famille, très heureux de leur balade.

La fin du trajet sur piste se fait le long de l’Ebre, jusqu’à Tortosa. Là, j’y fais une épicerie alors que le soleil sort. Mais il est tard, près de 18 h, avec plus de 50 km à parcourir. Je choisis de jolies petites routes, les plus directes, et il est près de 22 h quand j’arrive enfin au camping, à la fin d’une journée de plus de 140 km.

L’Orangeraie est un petit bout de France en Espagne. Les propriétaires et la majorité de la clientèle sont issus de l’Hexagone et je peux ressortir la langue de Vignault qui rencontre celle de Molière.

Mes voisins de site, Nicolas et Nathalie, m’accueillent très chaleureusement et m’offrent de leur excellent riz pour souper. Et, surprise, Nathalie connaît bien mon ami Jean-Marie, le papa de Catherine, rencontré début juillet. Le monde est petit. Et la nuit fera grand bien.


km jour : 140,1
km total : 2839
départ / arrivée : 10 h 40 / 21 h 50
temps déplacement : 8 : 35
vitesse moyenne : 16,3
vitesse maximale : 47,6
camping : 15,00 €