De la pluie dans le désert

> La Fresneda (Teruel) – 100 km
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Mardi. Finalement, la nuit a été confortable, pas trop chaude. Je me lève tôt afin de rouler avant la grande chaleur. Au moment où je remplis mes bouteilles, un campeur m’indique que l’eau du camping est non-potable. Je la bois depuis hier. En tout cas, dès 8 h 30 je suis en ville. L’épicerie ouvre à 9 h… Je me mets en quête d’une fontaine, toutes sont hors service, mais j’en trouve finalement une dans un parc. Je change mon eau, puis je me dirige à l’épicerie pour m’assurer de provisions suffisantes.

Il est 9 h 30 quand je pars pour vrai. Il fait déjà chaud, et ça ne fait que commencer.

Je longe brièvement les cours d’eau – ici, le Segre se jette dans l’Ebre – au pied d’un château impressionnant. C’est très sec, la végétation basse est jaunie, seuls les arbres ont maintenu un peu de vert.

J’approche d’un grand barrage sur l’Ebre. La route commence à monter, pour 10 km, redescend pour cinq autres, puis petites montées et descentes se succèdent avec un bon vent de face. Je roule dans une région très aride, où l’eau est visiblement rare. C’est splendide. À part la route, excellente, les seules traces humaines sont des ruines de bâtiments et quelques cultures et chemins.

J’arrive à Caspe. J’ai besoin d’eau, et un parc à l’entrée de la ville offre fontaine et ombre, dont je profite avant de reprendre la route sous un ciel qui se couvre tranquillement.

C’est à nouveau le quasi désert jusqu’à Alcaňiz, où Google indique un camping. Mais l’histoire se répète : il est fermé, l’alternative la plus rapprochée est à 25 km. Surtout, la pluie semble s’approcher.

Je pars rapidement et je pousse fort sur les pédales. Une grande route, une plus petite, le village, encore deux kilomètres, une affiche indiquant le camping comme complet, 600 m de gravier et j’y suis.

La dame, très chaleureuse, me dit avoir toujours de la place pour les cyclistes. Le temps de m’inscrire pour le plus bas tarif du voyage – pour l’un des meilleurs campings – et la pluie arrive en force.

Je mets mon vélo à l’abri dans l’espace vaisselle et y monte ma tente pendant un moment où il n’y a personne avant d’aller l’installer. Ici, tous se parlent – en anglais – et les rencontres se multiplient. Bas, un hollandais ayant déjà voyagé à vélo, me prête des cartes afin que je les photographie et me conseille des itinéraires.

Comme la pluie se poursuit, je cuisine dans l’espace vaisselle. Ian, anglais et triathlète, me donne une banane et des barres d’énergie ; j’ai aussi d’excellentes conversations avec d’autres campeurs. Quand je me couche, la pluie a diminué mais se poursuit. Ça va bien dormir.


km jour : 102,0
km total : 2699
départ / arrivée : 8 h 20 / 19 h 20
temps déplacement : 7 : 20
vitesse moyenne : 13,8
vitesse maximale : 59,4
camping : 5,50 €