La route des Corniches

> Mérens les Vals (Ariège) – 55 km
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Jeudi. En début de nuit, le camping était plutôt bruyant, mais le calme s’est installé avec la fraîcheur, permettant un excellent sommeil. Au matin, tous ceux qui avaient fait connaissance au camping se saluent avant d’entamer la journée.

Suivant le conseil de mon voisin mycologue, je choisis la route des Corniches, parallèle à la route principale, mais en hauteur. Pour y accéder, je reviens sur mes pas pour quatre kilomètres. Le départ est facile : jusqu’à Arnave, la route suit une jolie vallée agricole.

Ensuite, comme il fallait s’y attendre, ça monte dur le long d’un petit ruisseau. En haut, le petit village de Cazenave, puis des montées et descentes faciles, beaucoup de points de vue, diversifiés, souvent spectaculaires, puisque la route serpente de village en village à flanc de montagne. Bien sûr, je prends quantité de photos.

Le ciel, dégagé au matin, se couvre tranquillement ; de plus, c’est relativement frais, c’est brumeux et il y a apparence de pluie. À considérer.

Après Caussou, la route devient encore plus étroite et recommence à monter, heureusement assez doucement, jusqu’à plus de 1050 m. D’en haut, la vue sur la vallée de l’Ariège et la ville de Luzenac est imprenable.

Des panneaux présentent le point de vue et l’immense usine qui le marque. En montagne, une mine de talc produit 10 % de la consommation mondiale ; un téléphérique achemine le minerai dans la vallée et produit de l’électricité par gravité.

Cette même gravité me porte vers Ax-les-Thermes, mais prudemment car la route reste très étroite et sinueuse. Les touristes ont envahi la ville, alors je ne m’éternise pas. Les embouteillages sont impressionnants : les voitures venues du col descendent en ville plus lentement que je ne monte la côte…

L’Ariège coule maintenant dans une gorge étroite et spectaculaire. Après cette journée loin de voitures, je redécouvre une route étroite à la circulation dense. Je redouble de prudence.

J’arrive au village alors qu’il reste de bonnes percées de soleil. Le dernier bout avant le camping se fait sur une petite route tranquille, je m’installe sans problème pour un tarif très raisonnable.

Près des sanitaires, je croise une jeune femme qui marche les Pyrénées en solitaire. Nous convenons de manger ensemble. Finalement, nous partageons la table à quatre : Agnieszka et moi y rejoignons Florian et Jean-Noël, deux randonneurs. Le repas est agréable et animé, mais est abrégé par l’arrivée de la pluie. Nous nous retrouvons à trois pour chanter – un peu – et échanger – beaucoup – dans la salle communautaire jusqu’à la fermeture. La forte pluie est devenue fin crachin, donnant le rythme d’une nuit humide. Je m’installe dans les sanitaires pour écrire tout en gardant la charge de l’ordinateur. Je rechargerai mes propres batteries un peu plus tard, en profitant de la musique de la pluie.


km jour : 59,9
km total : 2275
départ / arrivée : 9 h 45 / 17 h 30
temps déplacement : 4 : 51
vitesse moyenne : 11,3
vitesse maximale : 45,3
camping : 7,55 €