Le canal des deux mers

> Nailloux (Haute-Garonne) – 120 km
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Mardi. Après une – autre – bonne nuit, je me lève en pleine forme. Je me prépare sans écrire le journal, et je pars vers 9 h 30, rejoignant facilement la piste du canal.

C’est un trajet facile : c’est pratiquement plat, à part une petite montée à chaque écluse, et je profite d’un léger mais apprécié vent de dos. En prime, il fait à nouveau très beau.

Je quitte la piste pour quelques achats, même si je ne trouve pas tout, puis c’est reparti.

Comme d’habitude sur ces véloroutes, je croise plusieurs cyclistes chargés. C’est joli, bucolique, souvent ombragé. Il y a quelques curiosités. La plus remarquables est la pente d’eau de Montech, un système permettant de pousser un « lac » portant un bateau dans une gouttière géante en pente pour contourner cinq écluses rapprochées.

En approchant de Toulouse, j’espère trouver une carte plus détaillée, car la ville est vaste et pourrait être complexe côté orientation. Pas de chance, pas de carte. Et en entrant en ville, plus de piste ni de flèches. Un plan du réseau de transport dans un abribus me dépanne, puis je glane quelques informations pour retrouver la Garonne puis le centre-ville.

Là, une consigne : par là, tout droit. Je passe sur des rues envahies de touristes, roulant au pas les mains sur les freins. Mais la consigne est bonne : soulagé, je retrouve le canal.

Ici aussi, il fait quelques acrobaties : il surplombe les rues et passe au-dessus d’une autoroute. Les constructeurs ne manquaient ni d’audace ni de détermination.

À la sortie de la ville, des péniches colorées occupent toutes les rives. Plus loin, je complète mes achats de nourriture, puis je quitte le canal pour monter au camping. En chemin, je découvre un horizon de montagnes au sud : les Pyrénées ! Jean-Michel, qui me reçoit, est particulièrement généreux et disponible. Alors que je m’installe, deux jeunes dans la vingtaine viennent me saluer, intrigués par ma tente.

Après le repas, je les retrouve, alors qu’ils sont maintenant trois. Pauline et Axel travaillent au bar voisin, Victor est sauveteur pour les jeux d’eau voisins, ils habitent le camping pour l’été. Nous discutons un temps, nous grattons quelques notes sur la guitare, puis ils quittent retrouver des amis à Toulouse. Ils m’invitent à les accompagner, mais ce ne serait pas une bonne idée de rentrer si tard. Belle rencontre à la fin d’une belle journée, sous un ciel constellé d’étoiles.


km jour : 121,9
km total : 2130
départ / arrivée : 9 h 30 / 20 h 15
temps déplacement : 7 : 17
vitesse moyenne : 16,7
vitesse maximale : 45,6
camping : 19,44 €