Trois trains, un vol, des ennuis

> Sainte-Alvère (Bergerac) – train + 50 km
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Jeudi. Après une très courte nuit, je me lève à 5 h. Au moment où je m’apprête à partir, Annick se lève pour me saluer. Quels bons amis ! Je descend rapidement à la gare, achète mon billet, traverse sur l’autre quai par les escaliers avec l’aide de l’autre passager présent et constate avoir oublié mes sandales. C’est Annick qui me les rapporte en vitesse, me permettant de ne pas manquer mon premier train.

À la gare Lyon Part-Dieu, je m’informe et me prépare rapidement, car le temps est compté pour que tout soit être prêt. Quelques minutes avant le départ, prévu à 7 h 04, je mets mes sacs dans l’entrée du train, puis le vélo. Un de mes sacs n’est plus là. En 30 secondes, un voleur a sévi. J’inspecte rapidement les alentours, sans rien repérer. Trop tard pour descendre. Dès que le train se met en marche, j’en fais le tour par acquis de conscience, j’informe le personnel et je m’installe à ma place, assez dépité.

Le pire a été évité : j’ai toujours billet, papiers et argent. En revanche, la perte du sac et de son contenu pose de sérieux problèmes : il me manque l’ordinateur, l’outil nécessaire pour remonter mon vélo, ma trousse de toilette, les chargeurs pour batteries, les cartes routières, une gourde… entre autres. L’arrivée est prévue pour 13 h 22, j’ai du temps : je dresse sur papier l’inventaire le plus précis possible des pertes et détermine les achats et actions nécessaires.

Une jeune femme d’un siège voisin m’interpelle pour m’offrir un café : je l’accompagne au wagon restaurant, juste à côté, pour un très intéressant échange, entre autres sur les valeurs. Merci, Fanny, pour ces quelques heures réconfortantes et chaleureuses.

Le long trajet se poursuit, ponctué de nombreuses gares le long de la Méditerrané et du canal du Midi, ainsi que d’incidents techniques. Nous prenons du retard, je remonte en partie mon vélo mais le train arrive à Bordeaux assez tard pour que je manque ma correspondance. Deux heures d’attente dont je n’avais pas besoin.

La gare est un chantier invraisemblable. Il n’y a qu’un escalier pour descendre du quai vers la gare, la foule s’y presse. J’en profite pour signaler le vol à la SNCF et avertir mes amis d’un important retard. Une autre cycliste me prête l’outil pour rendre mon vélo fonctionnel. Le train pour Bergerac se présente en haut d’un escalier – encore ! – mais ensuite tout se passe bien.

Je descends à Bergerac à 17 h 30, il n’y a pas d’escalier et je me présente au nouveau commissariat, ouvert aujourd’hui. Il est trop tard pour prendre ma déposition, mais j’ai les informations requises pour débuter mes achats chez Décathlon, puis les poursuivre chez Leclerc. À 20 h, j’ai une sacoche de base, un outil, une gourde, un ordinateur tout neuf, un chargeur, des articles de toilette… et 45 kilomètres à parcourir.

Après la pluie de l’après-midi, il fait un temps splendide et je traverse rapidement les magnifiques villages et paysages de la Dordogne, trouvant sans peine mon chemin malgré que je n’aie pas de carte. Vers la fin du trajet, je dois allumer mes lumières. J’arrive chez mes amis vers 22 h 15, alors que la nuit est bien tombée. Au courant de ma mésaventure, Laurent et ses enfants m’accueillent très chaleureusement. Après une douche rapide, le repas est excellent. Nous ne veillons pas tard, j’apprécie de retrouver une maison et des amis après cette journée éprouvante.


km jour : 50,1
km total : 1818
départ / arrivée : 5 h 45 / 22 h 10
temps déplacement : 3 : 09
vitesse moyenne : 15,9
vitesse maximale : 43,4