> Gollion (Lausanne) – 125 km
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Jeudi. Même en altitude, la nuit a été chaude, avec une petite averse vite évaporée. Avant de me coucher, j’avais envoyé un courriel collectif avec photos.
Je me lève tôt afin de prendre le déjeuner avec Fabien et Sylvie, histoire de profiter de chaque instant. Nos conversations sont toujours très intéressantes. Après leur départ pour le travail – ce n’est qu’un au revoir –, je me prépare tranquillement et je pars vers 10 h, ayant pris le temps de réveiller et de saluer Rachel.
C’est chaud, humide et brumeux, mais pas de pluie à l’horizon. Je redescends bien rapidement ce que j’avais gravi si lentement lors de mon arrivée. La vallée est toujours splendide.
Lors d’une petite pause épicerie, je croise Virginia et Asier, deux cyclistes espagnols. Hier, ils ont passé et adoré le col du Grand Saint-Bernard et retourneront en Italie vers les Dolomites par Neufenenpass. Les amateurs de cols sont peu nombreux mais enthousiastes.
Je longe le Rhône pendant un bon bout de temps. Lorsque le fleuve vire à 90° vers le lac Léman, la route est si étroite que les voitures ne peuvent se croiser. Tout de suite après, deux alpinistes sont à l’œuvre sur une paroi. Elle grimpe, il assure, c’est bien beau.
Je tente de rester sur la rive est du Rhône, mais c’est ici un cul-de-sac. Je reviens sur la rive ouest et sur la route jusqu’à Saint-Maurice. Je perds la piste avant de la retrouver alors que la vallée redevient très étroite avant de s’élargir pour de bon. Le ciel laisse tomber quelques gouttes sans conséquences. Je passe tout à côté du siège social de l’Union Cycliste Internationale avant de rejoindre le lac Léman.
Là, dans un parc au milieu de nulle part, mon pneu arrière – encore lui – se dégonfle. Ne réussissant pas à repérer la fuite, j’installe une nouvelle chambre à air, alors que deux renards passent tout près en se couraillant.
Alors que j’achève ma réparation, deux cyclistes – un portugais et un iranien –me proposent leur aide. Ils deviennent mes guides jusqu’à Montreux, tout en appréciant visiblement les jolies femmes croisées en route.
La ville, en particulier son château médiéval, est magnifique, un genre de Côte-d’Azur suisse, mais les boutiques de vélo sont déjà fermées. Malgré tout, merci, Georges et Hojat, pour votre aide empressée et pour votre gentillesse. Ici, la piste cyclable, partagée avec de nombreux piétons, reste sur la berge. Il fait chaud, beaucoup se baignent dans le lac, en plein centre-ville.
Le ciel s’ennuage sérieusement : il est temps de rouler. Par la route – pas le choix, et c’est rapide –, j’arrive à Lausanne, siège du Comité Internationale Olympique, vers 20 h 15, puis je rejoins l’intersection de la véloroute 5… que je perds aussitôt. Je m’informe, et c’est Amadou, cycliste originaire du Sénégal, qui m’accompagne dans la bonne direction.
J’ai beau rouler rapidement, la nuit tombe inexorablement. J’allume l’éclairage sur ces petites routes de campagne. À 22 h, je n’ai pas rejoint le camping, qui est encore à 7 ou 8 km, mais un verger m’offre son abri. Je m’y installe discrètement, monte la tente, mange rapidement et me couche. À 23 h 30, les averses commencent. Pas de problème : la tente est bien tendue et bien placée pour rester sèche à l’intérieur.
km jour : 127,5
km total : 1325
départ / arrivée : 9 h 40 / 17 h 50
temps déplacement : 7 : 47
vitesse moyenne : 16,3
vitesse maximale : 49,1