> Strasbourg – 135 km
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Vendredi. La nuit a été fraîche et sèche, confortable. Ce matin, il fait grand beau temps. Je me prépare rapidement car je souhaite aller loin. Je suis en route dès 9 h.
À nouveau, les cartes de mes amis sont très précieuses. Le paysage ressemble à celui d’hier, je ne croise pratiquement aucun autre cycliste avant Karlsruhe. Ça se comprend : à Fußhein, une bonne section est en travaux, une petite partie est inondée puis que le Rhin reste très haut. Et je cherche souvent la piste, dont le gravier est souvent irrégulier.
Après Leopoldhafen, je la perds pour de bon et je navigue à l’estime. En arrivant à Karlsruhe, je m’informe à un jeune francophone afin de savoir où je suis. Par chance je suis pratiquement à l’endroit souhaité. Même si je suis dans une grande ville industrielle, ça ne se voit pas du tout de là où je passe. Ensuite, je suis la piste sans problème. Je traverse de beaux endroits, mais c’est plutôt monotone.
À Plittersdorf, je prends le traversier vers Seltz. C’est un bac qui utilise la force du courant pour avancer le long d’un câble tendu d’une rive à l’autre du Rhin. Il n’a aucun moteur : il fonctionne à force de bras et complète avec des panneaux solaires.
Je repars le long du Rhin que je quitte rapidement. Après une très jolie mais brève piste cyclable, je roule de village en village sur des routes à l’intérieur des terres. J’avance bien et les kilomètres s’accumulent. Soudain, la conduite de mon vélo se détériore, comme si je glissais sur la glace. Ce ne sont ni les roues ni les porte-bagages, mais une crevaison, à nouveau à l’arrière. Comme la chambre à air est usée autour de la fuite réparée à Paris, je la change. J’utilise un abri tout près. Bientôt, les lieux s’animent : c’est le rendez-vous des amateurs de pétanque. Après une pause de 45 minutes, je reprends la route.
Un peu plus loin, un garage est encore ouvert et je peux regonfler mon pneu à une pression normale. Tout à côté, une épicerie pour faire le plein de bouffe.
J’arrive à Strasbourg vers 20 h 30, toujours en pleine forme malgré plus de 135 km, mais il me faut encore repérer le camping. Grâce à diverses cartes affichées et à quelques passants, j’y arrive vers 21 h 15. À l’accueil, on me dit qu’il est complet, que j’aurais du réserver, mais il est impossible pour moi d’aller plus loin. La préposée accepte que je reste, et il y a plus de place que nécessaire. Le site est très luxueux, réaménagé tout récemment par une chaîne qui rachète et transforme des campings municipaux en doublant les prix. Je stationne mon vélo à 21 h 30. Je me prépare très rapidement, puisqu’il est tard ; à 22 h, tout est en place et je mange. Ce soir, j’ai une connexion Internet. Comme il est tard, nous ne sommes plus que deux encore installés aux tables. Mireille, une québécoise, fait un grand tour de France seule à vélo depuis le début de mai. Nous passons de bons moments à discuter vélo et trajets. Je me couche tard, car j’en profite pour envoyer un courriel collectif. Il fait froid et très humide : je goûte mon sac de couchage chaud et douillet.
km jour : 137,1
km total : 850
départ / arrivée : 9 h 00 / 21 h 15
temps déplacement : 8 : 05
vitesse moyenne : 16,9
vitesse maximale : 29,4
camping : 26 €