Décollage

> Paris – 6000 km
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Samedi. Chaque départ se ressemble : il faut courir pour être prêt à temps. Je n’ai pas que couru, j’ai aussi visité mon amie Manon hier et passé la soirée de jeudi avec mes frères Gaétan et François. Malheureusement, je n’ai pas le temps de saluer ma mère Hélène aujourd’hui. Je me reprendrai au retour.

Comme j’ai un nouveau vélo et une nouvelle guitare, j’ai eu à leur coudre des sacs sur mesure, ce qui a occupé la journée de dimanche dernier. J’ai également un nouveau grand sac pour les bagages : tout ça implique quelques ajustements… Tous les morceaux du casse-tête s’imbriquent les uns aux autres, et un taxi passe me prendre vers 18 h.

C’est bien sûr une mini fourgonnette. Souhei, mon conducteur, est très gentil et sociable. En revanche, nous perdons plusieurs minutes dans la zone de travaux à cause d’un accident assez sérieux. Pas de stress : il est très tôt. À 18 h 30, je suis à l’aéroport.

 Je me présente au guichet. Les bagages sont acceptés sans aucune difficulté. Je dois simplement déballer le vélo pour inspection. Une bonne surprise : le vélo et les bagages enregistrés pèsent seulement 40 kg, soit 43 kg au total en incluant mon bagage à main, bien mieux que les 55 kg de mon voyage précédent en Europe. Yé !

J’ai du temps devant moi. J’en profite pour appeler ma sœur Lucie, qui part lundi pour l’Europe avec sa chorale, puis mon amie Nadine. Après le contrôle de sécurité, je parle avec Monique, mon autre sœur. Ainsi, j’aurai eu du temps avec toute la fratrie.

L’embarquement est sans histoire. Exceptionnellement, il y a quelques places libres autour de moi. Mon voisin d’en arrière, Antoine, 6 ans, est très joyeux de prendre l’avion pour la première fois de sa vie. Mais c’est une belle joie, un émerveillement. Au décollage, peu après 22 h, nous avons même un aperçu des feux d’artifice qui illuminent le cœur de Montréal.

Je jette un coup d’œil à la liste des films proposés. Je choisis Le livre de la jungle, une adaptation visuellement très spectaculaire du classique de Kipling. À l’exception du jeune garçon qui joue Mowgli, tout est en images de synthèse d’un réalisme total malgré les animaux qui parlent et les cascades impossibles. Et le scénario est cohérent. Ensuite, il est grand temps de dormir un peu même si un fauteuil d’avion ne peut rivaliser avec un lit…