Messe, mascaret et… Montréal

> Moncton – 11 km
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Dimanche. La nuit a été très confortable. J’ai fermé la bruyante climatisation pour ouvrir la porte du balcon. Avec le ventilateur, c’était très bien.

Tous les hôtes sont au rendez-vous pour le petit déjeuner de 7 h 30, sauf un couple anglophone qui ne mange pas. Mes collègues sont des retraités en vacances. C’est bon et agréable. En revanche, Jacques est au ralenti ; il a fêté pas mal tard la nuit dernière.

C’est vraiment l’été : la météo prévoit 30° et soleil, avec un ciel légèrement voilé, ici comme à Montréal. Ce matin, j’ai enfin la possibilité d’aller à l’église, ce que je n’ai pas pu faire depuis longtemps. Comme j’avais vérifié adresses et horaires hier, je me rends sur place facilement.

La messe est assez traditionnelle. La paroisse accueille un nouveau vicaire, mais déjà connu ici : il a travaillé dans 39 églises, soit la majorité de celles du diocèse. Il fait partie du RCMP – Roman Catholic Mobile Priest, et non Royal Canadian Mounted Police.

De retour à l’auberge, j’apprends que les chambres doivent être libérées pour 11 h. Je m’active : en quelques minutes, je prends une douche et je vide la chambre, laissant l’essentiel de mon bagage près de l’entrée. Je prends aussi quelques instants pour resserrer des boulons des porte-bagages qui en ont besoin.

Je vais ensuite assister à un phénomène local : le mascaret de la rivière Petitcodiac, une vague qui remonte le courant avec la marée. Celui-ci est prévu pour 12 h, mais son horaire est imprécis. Aujourd’hui, il arrive environ 8 minutes plus tôt.

Plusieurs personnes sont au rendez-vous. Près de moi, une dame avec deux jeunes enfants qui étaient à l’église ce matin, et André, un père à vélo avec ses fils Simon et Rémi. Ils s’intéressent au cyclotourisme et ont de nombreuses questions très pertinentes.

La ville n’est pas très grande et l’auberge est bien située. Je fais de courtes distances entre chaque activité. À l’auberge, je réorganise un peu mon matériel et je quitte pour de bon, bien chargé. Au coin de la rue, il y a un parc. Je m’installe sur un banc à l’ombre pour dîner.

Ensuite, je me rends à la gare, longtemps d’avance, afin que tout soit fin prêt. Pas de complication, mais des particularités ; je dois mettre un sac sur l’arrière du vélo seulement ; je ne peux enregistrer que deux bagages, alors j’assemble mes sacoches deux par deux.

Il reste près de deux heures d’attente, un temps pour écrire. Une jeune fille qui va aussi à Montréal surveille mon bagage à l’occasion, et je lui rends la pareille.

Comme le mascaret, le train est à l’heure, ou presque. Je m’y installe avec l’ordinateur pour mettre le journal à jour et organiser les dernières photos.

Alors que le jour baisse tranquillement, le train traverse des forêts entrecoupées de marais et de cours d’eau, sans grand relief. Rien de palpitant.

Une famille tout près a un bébé très bruyant, qui contraste avec le calme du train. En musique, je relis et corrige le journal. Peu après 23 h – 22 h heure du Québec –, le train passe à Matapédia. C’est le temps de dormir… le mieux possible.


km jour : 10,9
km total : 3362
départ / arrivée : 9 h 45 / 12 h 00
temps déplacement : 0 : 38
vitesse moyenne : 17,1
vitesse maximale : 36,2
train : 183 $