> Mill Cove – 90 km
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Lundi. Le déluge a duré une bonne partie de la nuit, mais grâce au chalet, tout est bien sec. C’est agréable de dormir avec le bruit de la pluie quand on est bien à l’abri. Je fais la grasse matinée : je me lève passé 8 h.
Hier soir, j’avais laissé faire la douche – celle sur la route avait suffi –, alors je me reprends ce matin. Je révise aussi l’alignement de ma roue avant. Je pars donc un peu après 11 h. En quittant le camping, je dépasse un homme et deux jeunes enfants à vélo : Jean-Philippe, Alexandre et Phylis sont de Gatineau et aimeraient peut-être partir en cyclo-camping.
J’arrête au bureau d’information touristique. Sur place, je réalise que j’ai encore la clef du chalet. Petit aller et retour au camping : je prends vraiment la route à 11 h 40.
Il fait de plus en plus beau, mais avec le vent de face j’avance lentement. Ici, il n’y a pas de gros relief, mais ce n’est presque jamais plat. Je prends un premier repas à Pinette River, car c’est bien joli. Un cycliste chargé arrive : Ben achève la traversée du pays depuis Vancouver. Nous discutons un peu itinéraires avant de repartir. Il est seulement le quatrième cyclotouriste que je croise sur la route depuis mon départ.
Mon trajet est un peu complexe. Je veux éviter Charlottetown, car les villes sont pénibles à vélo. Après une moitié de trajet sur la route 1, la transcanadienne, très calme sauf quand le bateau y déverse ses passagers, je prends plusieurs petites routes : la 3, la 213, la 22, la 21, la 2, la 218, la 219. Plus le chiffre est petit, plus la route est importante.
Sur mon trajet, c’est très agricole et souvent coquet. Étonnamment, toutes les indications routières et toponymiques sont bilingues – anglais et français –, même si peu de gens semblent l’être.
La 213 est exigeante car elle monte légèrement, mais tout le temps, et le vent de face y est particulièrement présent. Ensuite, j’ai de bonnes montées et descentes jusqu’à Mount Stewart, où je mange près de la majestueuse Hillsborough River, la plus importante de l’île.
En cours de journée, le soleil chasse tous les nuages. La suite du trajet jusqu’au camping est facile.
Au camping – beau site au bord de l’eau –, j’ai des voisins cyclistes : une famille de Toronto avec trois enfants de six à 10 ans, en balade pour deux semaines. Je monte le camp, je mange et je m’installe dans la salle communautaire pour profiter d’Internet et écrire.
Je suis tout à côté d’un Parc National, au programme pour demain. Selon la météo, il fera très beau, mais une journée de pluie est attendue mercredi. On verra.
km jour : 89,5
km total : 2963
départ / arrivée : 11 h 05 / 18 h 30
temps déplacement : 5 : 28
vitesse moyenne : 16,3
vitesse maximale : 46,5
camping : 29 $