Bras d’Or sous le soleil

> Whycocomagh – 110 km
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Vendredi. Sur le bateau, la nuit a été calme, mais pas très confortable pour dormir. Un fauteuil, c’est bien, mais un lit, c’est mieux.

Je m’éveille pour de bon à 8 h. Pour compenser la mauvaise nuit, il fait très beau et il en est ainsi pour toute la journée. Je déjeune à mon siège, puis Luke et moi sortons sur les passerelles pour l’accostage à North Sydney, profitant du paysage et du beau temps. Nous touchons terre vers 9 h 15 et quittons le navire.

J’arrête au bureau d’information touristique pour me changer, faire le plein d’eau et surtout pour mettre à jour les courriels, dont un envoi aux amis. La jeune préposée est très gentille et jolie. Elle me propose un itinéraire à suivre.

Arrêt suivant : l’épicerie. Mes réserves sont basses, je les remets à niveau. Je dois revenir à l’information touristique, car j’y ai oublié mes bouteilles d’eau, qui m’attendent sagement là où je les avais laissées.

Donc, je pars tard : il est 11 h 45 quand je quitte pour de bon. Je rejoins St. Andrews Channel que je vais longer une bonne partie de l’après-midi. C’est l’une des nombreuses baies du lac Bras d’Or, qui occupe le cœur de l’Île du Cap Breton.

Selon la carte, il y a une série de petits villages, mais la plupart d’entre eux n’ont aucun noyau urbain : il y a des maisons de temps en temps, et c’est tout. Je retrouve avec plaisir les indications bilingues, en anglais et en breton. En général, la route est en bonne condition, avec de  belles vues et pratiquement aucune circulation. Malgré le vent de face, ça avance bien.

À la suite d’une erreur d’aiguillage – il n’y a aucune indication –, je passe quelques kilomètres dans les bois et les côtes sur une route parallèle.

Entre Grand Narrows et Iona, il y a deux ponts, un pour la route et l’autre pour le chemin de fer. Ce dernier est ouvert en permanence pour la navigation, tandis que la route a une section qui bascule au besoin. C’est un coin très joli.

Ici, à Iona, j’ai deux options. Je pourrais prendre la route principale, plus directe, ou passer par la pointe est de la presqu’île. Ça semble plus beau, c’est mon choix. C’est bon : il y beaucoup de belles vues et aucune circulation. Je note un petit parc qui met en valeur d’étranges falaises blanches, de belles anses, puis une grosse montée suivie d’une descente équivalente sur une très mauvaise chaussée, puis le retour le long de baies illuminées de soleil. Un beau détour.

Pour poursuivre ma route, il y a un petit traversier qui court le long d’un câble entre les deux rives. C’est très rapide, moins de trois minutes.

Ensuite, je roule sur la transcanadienne. Maintenant, il y a de la circulation, mais aussi un bon accotement. Je passe devant un camping, mais ça ne semble pas être celui que j’attends. Effectivement, quelques minutes plus tard, j’arrive dans un joli parc provincial. Il est temps, il est déjà passé 19 h.

Les formalités sont inattendues : je pourrais payer directement avec la somme exacte – que je n’ai pas –, par Internet ou par téléphone par une ligne dédiée. C’est l’option que je choisis. Après un essai infructueux, je parle à Marilyn, une québécoise adepte du cyclotourisme. Tout s’arrange facilement, malgré un tarif excessif.

Je plante ma tente à l’emplacement choisi, très bien à tous points de vue. Je mange puis m’installe sur une sécheuse pour écrire le journal tout en rechargeant mon ordinateur. Ensuite, c’est la douche et le dodo. Je pense que je vais très bien dormir…


km jour : 111,4
km total : 2606
départ / arrivée : 11 h 45 / 19 h 15
temps déplacement : 6 : 30
vitesse moyenne : 17,1
vitesse maximale : 65,0
camping : 27 $