Autour de St. John’s

St. John’s (Cape Spear) – 60 km
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Dimanche. Quelle bonne nuit ! En plus, c’est l’été aujourd’hui, magnifique, chaud et ensoleillé.

Nous déjeunons en famille, mais nous ne passerons pas la journée ensemble. Après les routines du matin, mes amis partent à la pêche en mer, une première pour les filles. Cette activité avait été planifiée de longue date.

De mon côté, je ne suis pas mal pris : je pars à vélo, mais sans bagages. Yé ! Je suis bien préparé : Clotilde m’a fourni itinéraire et carte.

Première étape : Fort Amherst, à l’entrée de la baie. Auparavant, il faut traverser la ville. En approchant du port, les côtes sont abruptes, mais descendent. De l’autre côté de la baie, un itinéraire vélo assez achalandé serpente entre quais et falaise, offrant de très belles vues sur la ville et la mer. Et le vieux fort, assez décrépit, occupe un site magnifique. Le phare, lui, est en bon état.

Deuxième étape : Cape Spear, lieu historique national et point le plus à l’est de l’Amérique. Pour s’y rendre, de grosses côtes que je n’aurais pas monté avec les bagages. Sur place, des phares et des anciennes fortifications, et surtout des paysages magnifiques de mer et de landes.

Le site est très fréquenté et je prends le temps d’en profiter. C’est aussi très venteux, sans arbres. J’apprécie mon petit polar. Il y a de nombreux sentiers, dont celui qui suit le littoral. Un jour, peut-être…

En arrivant, j’avais vu passer la voiture de Paul. Au retour, je croise Connor et Cole, qui en sont à quelques kilomètres de terminer leur traversée du Canada. Vélocitations !

Troisième étape : Petty Harbour, joli village de pêche. En chemin, je réajuste ma roue avant afin que le frein ne touche plus à l’étrier, un réglage qui se doit d’être parfait. En arrivant au village, un homme nettoie son camion. Son compresseur me permet de remettre mon pneu arrière à sa pression normale. Maintenant, le vélo va bien.

Le village est vraiment magnifique, disposé en gradins autour d’une baie étroite. En remontant la rivière, une costaude conduite forcée mène l’eau d’un réservoir vers une petite centrale hydroélectrique. Près du barrage, la conduite n’est plus en acier mais en bois et devient plutôt une fontaine étrange couverte de végétation.

Le retour est facile avec le vent de dos et un relief assez confortable. Il est déjà tard, mais j’arrive avant mes amis. Ceux-ci sont très satisfaits, qualifiant leur pêche de miraculeuse. Et grâce au vent de terre et au grand soleil, c’était très confortable.

Après le souper, assez tardif, il est temps de coucher les enfants. Les adultes passent au cinéma avec « Aïcha », une émission de télé française dépeignant les tribulations de familles immigrantes dans les banlieues parisiennes. Un portrait intéressant. Nous allons tous au dodo, sauf Clotilde qui travaille à nouveau cette nuit. Elle risque d’être assez fatiguée demain…


km jour : 59,3
km total : 2285
départ / arrivée : 11 h 00 / 18 h 15
temps déplacement : 3 : 38
vitesse moyenne : 16,3
vitesse maximale : 61,3