Entre mer et montagne, très vite

> Shallow Bay – 145 km
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Samedi. La nuit a été très calme, mais très humide. L’eau de la condensation a carrément dégoutté dans la tente, mouillant légèrement le matelas et le sac de couchage. Le temps et le soleil feront leur œuvre…

Levé à 7 h 30, soit 6 h à l’heure du Québec, je mets à jour le journal, laissant sécher ma tente au soleil. Il est près de 10 h quand je prends la route.

Au début, je roule sur le bord de la mer. C’est de toute beauté : après l’eau, il y a le gravier, la lande, les arbres tordus par le vent implacable, puis la forêt. Là-dedans, une belle route tranquille serpente, donnant accès à toute cette beauté. Dans cette section, il y a de nombreux casiers à homards, soigneusement empilés ici et là.

Je reconnais souvent les lieux, puisque nous les avions traversés en 1991. Cette fois-ci, le temps est magnifique, mais froid : je roule toute la journée avec mon polar, et souvent avec mitaines et coupe-vent. D’ailleurs, il reste de belles plaques de neige sur les montagnes.

J’ai un fameux vent de dos qui me pousse à bonne vitesse, sauf quand j’arrête – ça arrive souvent – pour des photos. Ce vent tient toute la journée, ce qui me permet des performances exceptionnelles.

Après Eddies Cove West, la route entre à l’intérieur des terres. C’est toujours beau, vallonné mais pas difficile. Je dîne à Hawke’s Bay, dans un parc près de l’eau, puis je visite deux dépanneurs pour compléter mon garde-manger. Pas d’autre option ici.

À partir de River of Ponds, la route suit presque continuellement la mer. Les paysages sont tout simplement sublimes. Il n’y a pratiquement aucune construction, sauf parfois de petits chalets, donc le paysage est très nature. Les fleurs d’été sont omniprésentes, je traverse un jardin.

À Bellburns, j’arrête à la maison où en 1991 nous avions été accueillis après une journée de déluge. Je frappe à la porte, mais il n’y a pas de réponse. M. et Mme House n’y habitent probablement plus…

En chemin, il y a un petit parc provincial nommé The Arches. C’est joli : c’est un rocher percé, mais avec trois ouvertures. J’y rencontre une jeune famille de Calgary, en vacances ici.

Je poursuis ma route, espérant trouver un camping pour une bonne douche et recharger quelques batteries. Il n’y en a aucun. Je dois attendre d’arriver au Parc Gros Morne, bien au-delà de mon objectif de la journée.

J’arrive vers 19 h 45. Heureusement, il reste quelques sites… mais aussi des nuées de moustiques. J’enfile l’armure, je m’installe rapidement et me dirige vers la salle communautaire. Là, sans moustiques, je peux cuisiner, manger et envoyer un courriel collectif, puis rédiger le journal tout en chargeant les batteries. Le repas est un délice : je mange la moitié du crabe donné par Évelyne, gardant la suite pour demain. Au début, c’est bien calme, mais plus tard un groupe nombreux et très bruyant s’installe pour jouer. Je termine le journal en musique, question de rester concentré.

À 23 h 20, c’est terminé, incluant un premier tri de photos. La nuit s’annonce à nouveau très froide.


km jour : 147,0
km total : 1605
départ / arrivée : 9 h 45 / 19 h 45
temps déplacement : 5 : 17
vitesse moyenne : 20,6
vitesse maximale : 60,4
camping : 25 $