Congé poétique

 –  Natashquan – 3 km
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Mardi. Nuit confortable. J’apprécie grandement mon nouveau sac de couchage, chaud et douillet. Au petit matin, une petite ondée mouille la tente. Elle séchera, j’espère.

Éveillé à 5 h, je mets à jour le journal alors que quelques gros moustiques me guettent avidement à travers la moustiquaire. En écrivant, j’en profite pour écouter la musique que je transporte dans mon ordinateur. Un plaisir de plus. J’en ai jusqu’à 7 h 30, puis je prépare mon matériel puisque je pars… mais pas bien loin cette fois-ci.

La tente est encore humide, alors je lui laisse le temps de sécher malgré l’absence du soleil. Il fait toujours froid et il vente.

Après avoir tout chargé sur mon vélo, je me rends au site de Mario et Renée. Nous déjeunons ensemble, je leur donne de petits coups de main pour démonter leur campement et nous marchons jusqu’à la mer. Nous discutons avec un autre couple de campeurs. Finalement, nous nous disons au revoir.

J’arrête au CLSC car j’ai depuis une bonne semaine une petite infection au pouce droit qui ne guérit pas. La jeune infirmière me reçoit immédiatement et me fournit consignes et pansements. Sylvie et son conjoint sont des amateurs de plein air et elle s’intéresse sérieusement au vélo et au cyclotourisme. Ici, ils sont au paradis du canot et de la grande nature.

Je me dirige vers le gîte. Après presque 3 km, ma journée de vélo est terminée. Je ne suis pas épuisé…

Le gîte Chevary est tenu par Évelyne, veuve dynamique qui me reçoit chaleureusement. J’ai une chambre confortable et mon vélo dispose d’une place au garage.

Je quitte rapidement car on m’a dit beaucoup de bien de la Vieille École, musée dédié au poète Gilles Vigneault. Le rendez-vous est à l’information touristique où je dîne en attendant l’heure.

Nous sommes peu nombreux : Monique, la guide,  Diane avec Raymond-Marie, et moi. Nous découvrons surtout que les personnages des chansons du grand Gilles ont existé et vécu ici. Assez fascinant. Au passage, je fais le tour de l’église avec son exposition d’aquarelles des maisons du village, puis je rentre.

Mon vélo a besoin de soins mineurs. La guidoline se défait depuis quelques jours : je l’enlève et la remet en place, espérant que ça tiendra mieux cette fois-ci. Je réorganise aussi mon matériel pour le bateau.

Ce matin, mon hôtesse préparait des conserves de crabe pour ses enfants : elle m’en donne un pot, heureusement petit, que j’accepte avec reconnaissance. Ce sera pour Terre-Neuve.

Par ailleurs, la télévision – étrange objet – indique que l’est du Québec bat des records de bas maximums ces jours-ci. Tiens donc… C’est assez local : 2015 sera vraisemblablement l’année la plus chaude des temps modernes.

Je ne suis pas en camping, alors je soupe au restaurant du village. Il n’est pas très grand et assez plein. Ma pizza aux fruits de mer, un classique de mes voyages nord côtiers, est savoureuse. À la table voisine, un homme et une femme arrivent en même temps que moi et nous entamons la conversation. Yves et Nicole travaillent depuis hier au chantier d’asphaltage de la 138. Très agréable rencontre, à nouveau. En rentrant, j’appelle ma sœur Lucie, qui part demain avec son fils Émile retrouver sa fille Camille en Irlande.

Au gîte, je m’installe avec mon ordinateur pour envoyer photos et messages à mes amis avant de sombrer dans les bras accueillants de Morphée. Je peux en profiter : le bateau a plus de deux heures de retard.


km jour : 2,8
km total : 1403
temps déplacement : 5 : 17
vitesse moyenne : 20,1
vitesse maximale : 32,2
gîte : 55 $