Véloroute des Baleines

> Portneuf-sur-Mer – 95 km
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Samedi. J’ai bien aimé retrouver ma tente : c’était une nuit très confortable. En revanche, il me faut revêtir une véritable armure dès que je dois sortir. Donc, je prépare tout à l’intérieur, et je ne sors que pour démonter la tente, charger le vélo et partir… pour le local communautaire. Là, je déjeune et finis de me préparer confortablement avant de prendre la route.

Je n’ai que quelques kilomètres à franchir avant de rejoindre le traversier. Il y a peu de véhicules en attente, mais parmi eux un camion léger avec boite ouverte. Je demande au conducteur s’il est en mesure de me conduire en haut de la côte de Tadoussac, ce qu’il accepte avec gentillesse. J’embarque sur le bateau, puis nous chargeons mon vélo.

À bord, je fais la connaissance de Dominique, entrepreneur en construction, de sa copine Véronique et de Réjean, retraité et papa de mon conducteur. Leurs roulottes sont restées à Saint-Siméon, et ils partent en croisière sur le Saguenay. Ils ne sont pas pressés, alors ils me montent sur quelques kilomètres. Merci !

Ce matin, il fait plutôt beau, mais je vois un mur gris s’approcher tranquillement. En attendant, il me reste quelques montées et plusieurs descentes avant de me rendre aux Bergeronnes. Je rencontre un jeune cycliste qui va à ce village, mais sans charge. De mon côté, je monte assez bien malgré mes genoux, que je ménage de mon mieux, et je roule bon train.

Aux Bergeronnes, je fais une petite épicerie, et la pluie commence. Comme elle est assez drue, je m’abrite et en profite pour manger un peu. Ensuite, elle devient assez légère et je repars, avec mon matériel bien protégé. Jusqu’aux Escoumins, il y a quelques gouttes, mais jamais assez pour me mouiller vraiment, puis la pluie cesse.

J’arrête à l’information touristique pour apprendre qu’il y a un camping à Portneuf-sur-Mer, une destination raisonnable pour aujourd’hui. Le ciel reste bien gris, mais j’avance toujours bien, malgré quelques montées que je marche. C’est somme toute assez facile, malgré mes genoux blessés.

Avant Longue-Rive, la véloroute quitte la 138 pour prendre l’ancienne route devenue piste cyclable. Bonne idée. Ce sont cinq beaux kilomètres.

En arrivant à Sault-au-Mouton, je reprends l’ancienne route et j’arrête à la chute, là même où nous avons pris un souper en route vers Anticosti, il y a déjà 25 ans. Jean-Pierre, Roger et Jacynthe, mes compagnons de l’époque, sont toujours de bons amis.

Je ne suis plus très loin de ma destination. La route est facile, car elle longe les herbes salées et la mer. Une piste cyclable traverse le village de Portneuf-sur-Mer, puis c’est le camping. C’est simple et plus abordable.

Je m’installe, prends ma douche, soupe et échange un peu avec mes voisins, François et son fils Félix, jusqu’à ce qu’une forte pluie accompagnée d’éclairs nous chasse sous les tentes. J’ai donc le temps d’écrire le journal avec double musique : Stephan Eicher et pluie. Ça devrait bien dormir, si la tente est toujours à la hauteur. Comme les genoux, ça va. Avant de dormir, j’appelle ma sœur Monique. Au moment de me coucher, la pluie a cessé et le ciel est constellé d’étoiles.


km jour : 93,7
km total : 648
départ / arrivée : 9 h 30 / 17 h 30
temps déplacement : 5 : 31
vitesse moyenne : 16,9
vitesse maximale : 63,5
camping : 17 $