Les côtes de Charlevoix

> La Malbaie – 80 km
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Jeudi. La nuit a été comme prévu : calme et fraîche. Ce matin, il fait 10° dans la tente. Levé à 7 h, je reste à l’intérieur pour écrire le journal d’hier, alors que les moustiques font le pied de grue à l’extérieur. Je me prépare bien à l’abri, puis je déjeune dans un refuge et me rends au poste d’accueil pour faire le plein d’eau. En chemin, je croise Linda, responsable du sentier. Les blocs de béton sont enlevés pour le moment.

La météo est bizarre : tout est gris et voilé. Est-ce à nouveau la fumée des grands feux de l’ouest du pays ? En tout cas, ça limite la qualité des photos. J’ai un léger vent de dos et ce n’est pas trop chaud. 

Je prends la route pour de bon vers 9 h 30. Jusqu’à Baie-Saint-Paul, il y a beaucoup de circulation, la route passe à l’intérieur des terres et monte, monte… Je vais très lentement, essayant de ménager mes genoux. Pour le reste, ça va.

Après le sommet du trajet – 740 m, quand même –, il y a plusieurs bonnes descentes et montées jusqu’à la descente finale vers Baie-Saint-Paul. J’arrête dîner à la halte routière. Je mange en compagnie d’un couple de retraités de Trois-Rivières se préparant à aller pédaler le tour de l’Île-aux-Coudres. André et Estelle sont d’excellente compagnie. Tout de suite après leur départ, une jeune fille d’environ 12 ans vient grimper dans le bouleau voisin et se met à siffler. Je lui réponds de la même façon, et nous entamons une agréable conversation. Jasmine s’en va passer des vacances avec sa famille près des Bergeronnes, sur la Côte-Nord.

Je termine la rapide descente vers le village, puis j’entame la montée vers Les Éboulements. C’est très difficile : ce vélo n’est vraiment pas fait pour les montagnes. Malheureusement. Il risque d’être à vendre bientôt. En revanche, je fais un petit test : je monte la selle, que je sentais un peu basse. Après essai, j’ajoute 2 mm et ça aide. Le réglage d’un vélo est une opération précise.

Aux Éboulements, je dois pousser mon vélo pour un petit bout, car c’est trop abrupt pour que je puisse pédaler. Décidément…

Après Les Éboulements, la route est plus facile, vallonnée. Il y aurait de belles vues, atténuées par la grisaille ambiante. La descente vers Saint-Irénée est spectaculaire et rapide.

La montée qui suit, avec ses passages à 14 % et même 17 %, est réputée, à juste titre. Elle se marche en bonne partie. Ensuite, ça va jusqu’à Pointe-au-Pic et La Malbaie, avec à nouveau une descente costaude. J’arrête à l’épicerie, puis, sur suggestion d’un passant, j’essaie l’auberge de jeunesse.

Il y a du pour et du contre. C’est sec et facile, avec de bons services – électricité, Wi-Fi, cuisine – et c’est un lieu de belles rencontres. En revanche, la chambre à quatre est très chaude et je me couche plus tard que j’aurais espéré, sans avoir eu le temps d’écrire.

Rapidement, les rencontres. À l’arrivée, les accompagnatrices d’un groupe de jeunes d’une dizaine d’années, moitié français, moitié québécois, participant à un échange. Au souper, Bernard et Hélène, vacanciers en autobus, puis Jean-Pierre et Marie-Dominique, de Belgique, pasteur et psychologue. En soirée, mon colocataire Olivier, jeune stagiaire en technique de scène, qui émerge de son repos – il est malade – pour une bonne bouffe. Il est donc minuit quand je me couche enfin, partageant la petite chambre avec Olivier, ainsi que deux filles que je ne connaîtrai pas : Anastasia, de Hollande, et Noémie, de Montréal.


km jour : 91,8
km total : 489
départ / arrivée : 9 h 30 / 19 h 00
temps déplacement : 6 : 48
vitesse moyenne : 13,5
vitesse maximale : 66,8
camping : 34 $