> St-Tite-des-Caps – 80 km
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Mercredi. Comme prévu, il a plu cette nuit. Ça ne m’a pas dérangé, car j’étais à l’intérieur, au sec. J’ai très bien dormi et je crois que ça va mieux : je me lève à 8 h 30. Je prends un bon petit déjeuner en agréable compagnie et je prends la route avec Roger vers 10 h 10.
Au début, ça descend au milieu des bungalows, mais peu après nous arrivons au pied d’un escalier. Il est prévu pour les vélos : de chaque côté, un rail sert de rampe. Nous nous mettons à deux pour pousser le mien, qui est assez lourd. Après les marches, nous poussons les vélos en gravissant la pente abrupte.
La suite est facile : nous sommes sur le Chemin Saint-Louis, le nom que porte ici le Chemin du Roy. C’est toujours ravissant. Roger et moi nous quittons après un dernier office et je poursuis ma route vers la haute ville. J’arrive à l’église Saint-Dominique, au cœur d’un gros chantier de musée, vers 11 h 30. Je cherche une entrée : le presbytère semble barré et n’a pas de sonnette – en fait, la porte est difficile à ouvrir – et l’église a des marches. À l’arrière, il y a une entrée pour chaises roulantes et un petit ascenseur, alors je peux mettre mon vélo dans l’église près du chœur.
Au même moment, Yves arrive. Il préside la messe de 11 h 45. C’est parfait. Ensuite, nous nous retrouvons dans un petit resto sur la rue Cartier – souvenirs ! – pour un repas tout simple et une belle conversation. Je reprends la route vers 14 h 30. Je retrouve mon chemin vers la piste cyclable qui quitte Québec vers la Côte de Beaupré. Je fais la section plus complexe en compagnie de Jean-Yves, un cycliste âgé mais enthousiaste. Il fait maintenant très beau, pas trop chaud, et il y a beaucoup de monde sur la piste.
À partir des chutes Montmorency, c’est beaucoup plus calme. J’appelle le sentier des Caps de Charlevoix pour réserver un site de camping pour ce soir. Bientôt, la piste cyclable se termine et je roule sur l’Avenue Royale, toujours aussi magnifique avec ses maisons anciennes blotties au pied du cap.
À part des genoux douloureux, je vais bien. Je prends une collation près du sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré, puis je rejoins la 138 au pied de la grande côte : une heure de dur labeur pour arriver à la fin d’une série de montées. J’arrive au camping vers 19 h après avoir dû passer par-dessus une ligne de blocs de béton. Le maintien du sentier est une lutte constante…
Je suis accueilli par des nuées de moustiques voraces. Je sors mon équipement : pantalons, polaire, casquette, filet. Je peux ainsi m’installer en préservant mon équilibre mental.
Il n’y a personne d’autre sur le site. J’appelle Roger pour lui donner des nouvelles. Son amie Jeanne, de Saint-Tite-des-Caps, n’a pas donné signe de vie. Je mange dans un refuge, puis j’entre dans ma tente pour ne plus en ressortir. Les cinq moustiques qui m’avaient accompagné n’ont pas survécu…
Jusqu’à 21 h, j’écris le journal d’hier, puis je m’installe pour une nuit fraîche et calme.
km jour : 77,9
km total : 397
départ / arrivée : 10 h 00 / 19 h 00
temps déplacement : 5 : 17
vitesse moyenne : 14,7
vitesse maximale : 50,7
camping : 10 $