> Portneuf – 120 km
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Lundi. La nuit est devenue plus fraîche, et même confortable, mais dès 5 h j’ai été réveillé par le bruit de la circulation. Trop tôt : je me lève à 7 h et je suis en route à 8 h 15. 75 minutes pour démarrer le premier matin, c’est assez rapide.
Il fait à nouveau beau et chaud, et le vent se lèvera en cours de journée. Je rejoins la 138 et je la suis fidèlement, car Nadine, une collègue et amie de la région, devrait m’y rejoindre ce matin. Arrivé à l’autoroute 40, près de Pointe-du-Lac, je vérifie mon téléphone : j’ai un texto, elle a quitté La Tuque plus tard que prévu. Est-ce que nous pourrons nous rejoindre ? Pas sûr.
À Pointe-du-Lac, il y a un gros détour pour travaux, incluant une section de gravier. Arrivant à Trois-Rivières, je me mets à la recherche d’une pince à chaudron, question de ne pas me brûler en cuisinant. Il y a une concentration de commerces le long du boulevard des Récollets. J’arrête dans une boutique de sports, mais ils n’ont rien pour le camping. En revanche, la jeune, gentille et très jolie caissière déniche l’objet dans un autre magasin, tout près. Merci ! Je repars avec une nouvelle pièce d’équipement.
Deux minutes plus tard, mon téléphone sonne : c’est Nadine. Elle est juste à côté et me rejoins en quelques instants. Nous passons ensemble une bonne heure – bonheur – à échanger sous un arbre à l’ombre bienfaisante. Quelle belle rencontre !
La traversée de Trois-Rivières est bien agréable. Il y a plusieurs parcs, des pistes cyclables, la rivière Saint-Maurice. Près du sanctuaire du Cap-de-la-Madeleine, il y a plusieurs tables à pique-nique sous les arbres, avec vue sur le fleuve. C’est là que je mange tranquillement.
Je repars. La route est souvent tout près de l’eau et traverse à l’occasion de jolis villages. Entre les villages, c’est très tranquille, au milieu de fermes coquettes, souvent près de l’eau. Un seul passage est franchement désagréable : un pont en treillis métallique étroit et très propice aux chutes. J’y vais lentement, avec un pied détaché de sa pédale, au cas où. Finalement, ça passe sans casse.
Le vent de dos fait du bon travail : j’avance bien sans trop d’effort. En revanche, mes genoux sont un peu sensibles. Ils sont soumis à un rythme dont ils ont perdu l’habitude.
Entre Grondines et Deschambault, il y a quelques vallons. Ce sont les premiers reliefs – légers – depuis le départ. J’ai droit à de jolies vues sur le fleuve. Je prends une petite pause près du moulin de la Chevrotière. Datant de 1802, il est au cœur d’un splendide et très bien conservé ensemble architectural, témoin du régime seigneurial. Je l’avais visité avant sa restauration, alors que j’étudiais en architecture.
À Deschambault, je fais une minuscule épicerie, et quelques minutes plus tard je suis au camping. Il est 17 h seulement. C’est bien, mais très cher. J’ai de gentils voisins, et je m’installe facilement. Après montage, douche et repas, j’appelle Roger pour préparer notre rendez-vous de demain. Je m’installe dans la salle de lavage pour écrire confortablement à l’abri des petites mouches envahissantes.
Je ne finis pas très tard, alors je fais un premier tri de photos avant d’aller me coucher. À tout hasard, je mets mes bouchons d’oreilles, car le train a des horaires de coqs. Bonne nuit !
km jour : 117,5
km total : 264
départ / arrivée : 11 h 00 / 20 h 50
temps déplacement : 5 : 57
vitesse moyenne : 17,9
vitesse maximale : 41,4
camping : 29 $