El Camino Real

Le chemin Réal !

> Olema Campground (Olema) – 95 km
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Dimanche. Je me lève vers 8 h. La nuit a été paisible même si l’auberge est assez mal insonorisée. J’ai quand même pas mal de petites choses à faire – dont un courriel aux amis –, alors il est près de 11 h quand je prends finalement la route.

À l’auberge, on m’a conseillé de suivre « El Camino Real », une route ancienne qui mène plus facilement en ville. J’aime bien le nom du chemin ! Heureusement, c’est dimanche et il y a peu de circulation. En route, je fais quelques emplettes, soit un peu de nourriture et du carburant pour mon réchaud. La ville a un cachet européen avec ses édifices plutôt bas. Je suis assez impressionné par la végétation plus tropicale : en particulier, il y a régulièrement d’énormes arbres, de plusieurs mètres de diamètre, qui perdent leur écorce en grands lambeaux et semblent ne pas s’en porter plus mal, au contraire.

Je traverse une curieuse banlieue qui semble s’adresser plus aux morts qu’aux vivants : c’est une succession de cimetières, de salons funéraires, de fabricants de pierres tombales, etc. Bonjour l’ambiance !

La ville est vallonnée, mais le chemin que j’emprunte évite les plus importantes pentes. En approchant du centre, « El Camino Real » devient « Mission Road ». Avant de partir, j’avais repéré deux boutiques de vélo afin de m’y procurer une carte vélo du trajet. Malheureusement, celle qui existe couvre un petit 200 km vers le nord – je la prends quand même, car elle est bien faite – et je dois en acheter une autre, pour automobiles, dans une station service. On me conseille aussi un itinéraire cyclable vers le « Golden Gate ».

Le trajet en rues partagées est bien balisé, très fréquenté, festif comme le « Central Park » de New-York, et mène au « Golden Gate Park ». Encore un petit bout sur route et je rejoins le parc « Presidio », une crête spectaculaire le long du Pacifique.

C’est là que se trouve l’accès sud pour le « Golden Gate ». Il y a foule et embouteillage, car le lieu est couru des touristes. Je prends par réflexe le trottoir du côté de la baie, qui offre les plus beaux points de vue malgré le brouillard qui masque le haut du pont. Au début, il y a une telle cohue que j’avance avec peine, mais c’est bien beau. En cours de traversée, le brouillard se lève pour de bon et c’est vraiment féerique.

À la sortie, une bonne descente me mène à Sausalito, qui a, elle, des allures de Côte d’Azur avec ses villas accrochées en amphithéâtre sur les montagnes. Les bouchons vers San Francisco font plusieurs kilomètres et bloquent la ville.

Je roule un bout au bord de l’eau, jusqu’à Marin City, puis j’entre dans les terres pour rejoindre la CA1, la route du bord de l’eau qui me guidera pour tout mon périple californien.

Surprise : une fourgonnette garnie de vélos arbore une plaque du Québec. La famille Duval – www.golesjambes.com – achève un périple de plusieurs mois. Partie de Saint-Jérôme en mars, cette famille avec quatre enfants entre 11 et 4 ans a roulé jusqu’en Floride, laissé la voiture à Los Angeles, pris l’avion vers l’Australie et revient vers le Canada en longeant le Pacifique. À suivre.

Je m’attaque ensuite à une route en lacets qui monte à 180 m puis redescend vers l’océan. Le trajet vers Stinson Beach est un véritable enchantement : la route est accrochée en haut des falaises, entre les montagnes pelées et la mer lumineuse.

Ensuite, c’est plus calme. Je longe le lagon de Bolinas, puis remonte en forêt vers une route plus bucolique. Selon la carte, il y a un camping à Olema. Il est très cher – 44 $ ! – mais il est près de 21 h. je plante ma tente, mange et prends une bonne douche, puis dodo. Il est minuit…

km jour : 95,9
km total : 114,1
départ / arrivée : 11 h 00 / 20 h 50
temps de trajet : 6 : 42
vitesse moyenne : 14,3
vitesse maximale : 59,6
camping : 44 $