Des cavernes et des chemins

> Saint-Aubin-de-Nabirat – 70 km
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Dimanche. Il a plu cette nuit, c’est gris et frais ce matin. Je me lève tôt afin de me préparer et de profiter des derniers moments avec mes amis. Après le petit déjeuner, nous descendons en ville pour la messe – fréquentée, plutôt bien, chantée a cappella par deux jeunes filles.

Je réorganise mon matériel. Un bon côté de la nouvelle sacoche : en plus des vêtements, je peux y mettre les sacs de transport qui encombraient mon porte-bagages.

Vers midi, nous sommes plusieurs à table, car Charles et Marjorie prennent le train pour Paris, conduits par Joseph et Claire ; les sympathiques parents de Laurent arrivent en même temps. Nous nous saluons, souhaitant nous revoir dès que possible, et je me retrouve sur deux roues, sourire aux lèvres.

Pratiquement pas de terrain plat aujourd’hui : ça monte et ça descend. Quelques bâtiments anciens au milieu de la campagne. Puis la Vezère, Le Bugue avec son quai, Campagne avec sa chapelle et son château, Les Eyzies-de-Tayac avec ses habitations troglodytes.

Il y a de la circulation car la région est très touristique : nous sommes sur le territoire des hommes de Cro-Magnon, tout près de la célèbre grotte de Lascaux. Ici, les falaises ont été habitées.

Après un bout plus en campagne, Sarlat est encombrée par la foule des touristes. J’y trouve des cartes routières et une superbe piste cyclable qui descend jusqu’à la Dordogne. Établie sur une ancienne emprise de chemin de fer, elle passe de talus à tranchée au milieu d’une végétation luxuriante.

Peu après la rivière, je salue un homme qui semble inquiet de son dérailleur. Nous entamons la conversation, rejoints par deux fillettes de 8 ou 10 ans, parisiennes allumées en vacances chez grand-papa. Je repars avec des bouteilles pleines et le souvenir d’une belle rencontre. De toutes petites routes me mènent de village en village à un camping trop cher où je m’installe pour la nuit alors que le ciel se dégage. C’est frais, ce sera une nuit confortable.


km jour : 70,2
km total : 1888
départ / arrivée : 13 h 30 / 20 h 30
temps déplacement : 4 : 32
vitesse moyenne : 15,4
vitesse maximale : 49,1
camping : 23,00 €

Congé en famille (bis)

Sainte-Alvère
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Samedi. Couché tard, je retrouve avec plaisir la famille. Il reste un peu de travail pour configurer l’ordinateur, mais ça avance bien. Guillaume et Maria repartent aujourd’hui pour Cambridge. Il y a un vol direct entre Bergerac et Londres, car beaucoup d’anglais ont des propriétés dans la région.

J’avais pensé partir en après-midi. Plusieurs personnes insistent pour que je reste jusqu’à demain. La météo s’en mêle aussi : les averses se succèdent, entrecoupées de belles périodes de soleil qui nous rassemblent à la piscine. Et il pleuvra cette nuit. Alors, je reste.

J’ai ainsi le temps de mettre en ligne les photos accumulées ces derniers jours, mais surtout de profiter de très bons moments avec mes amis. En début de soirée, j’accompagne avec guitare et histoires Camille et Pierre lors du dodo des enfants. Plus tard, alors que Laurent et Véronique sont déjà couchés, c’est le temps de sortir les jeux de société et encore la guitare. Cette belle journée de vacances se termine avec Camille pour un bon échange entre amis.

Congé en famille

Sainte-Alvère (Lalinde)
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Vendredi. Quelle bonne nuit ! Au lever, je découvre les lieux en pleine lumière. Mes amis louent pour deux semaines un manoir, ancien, vaste et magnifiquement entretenu.

Nous sommes nombreux : Laurent et Véronique, les parents, et quatre de leurs enfants avec conjoints et jeunes enfants : Camille (Pierre ; Liam, Erin et Lena, 7, 5 et 3 ans), Guillaume (Maria ; François, 7 ans), Charles (Marjorie, enceinte) et Joseph (Claire). Avec moi, nous sommes 15, une bonne troupe, et il manque encore Arthur (Jeanne ; Castille et Brunhilde, basés à l’étranger) et Jeanne, la benjamine, qui viendra plus tard.

Ce matin, une belle nouvelle enchante la famille : Joseph et Claire se sont fiancés hier soir et l’annoncent, rayonnants.

En avant-midi, Laurent et moi descendons au village pour acheter le pain, constater que la gendarmerie est fermée et, surtout, admirer ce magnifique village dont certains éléments datent du 14e siècle.

Au retour, je m’occupe de l’ordinateur, une machine vraiment bien dans les circonstances. Le repas est agréable et excellent.

En après-midi, Laurent me prête sa voiture, une Toyota Auris hybride toute neuve, afin que je puisse me rendre au commissariat à Lalinde, ville distante de 20 kilomètres de routes étroites et tortueuses. Je passe une heure avec Jean-Michel, le jeune agent qui m’accueille et fait un excellent travail.

Dès mon retour, Laurent et Véronique repartent pour la messe. Je les accompagne, nous visitons de très jolies églises mais ne trouvons jamais la bonne. Nous aurons essayé.

Assez travaillé. Je me dirige vers la piscine, rejoint par Laurent, puis Erin et Pierre. J’ai mon appareil photo, nous prenons des portraits sous l’eau et Erin y prend vraiment goût. C’est un jeu duquel sortent de jolies images. Les repas copieux se succèdent, celui de ce soir n’y fait pas exception. À l’heure du coucher des enfants, je sors la guitare, puis nous chantons avec les grands. Les autres vont dormir, je profite de ce temps pour remettre à jour mon journal, heureusement préservé par une sauvegarde sur le nuage. Je retrouve aussi ma musique, récupérée à distance. La nuit sera bonne.

Trois trains, un vol, des ennuis

> Sainte-Alvère (Bergerac) – train + 50 km
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Jeudi. Après une très courte nuit, je me lève à 5 h. Au moment où je m’apprête à partir, Annick se lève pour me saluer. Quels bons amis ! Je descend rapidement à la gare, achète mon billet, traverse sur l’autre quai par les escaliers avec l’aide de l’autre passager présent et constate avoir oublié mes sandales. C’est Annick qui me les rapporte en vitesse, me permettant de ne pas manquer mon premier train.

À la gare Lyon Part-Dieu, je m’informe et me prépare rapidement, car le temps est compté pour que tout soit être prêt. Quelques minutes avant le départ, prévu à 7 h 04, je mets mes sacs dans l’entrée du train, puis le vélo. Un de mes sacs n’est plus là. En 30 secondes, un voleur a sévi. J’inspecte rapidement les alentours, sans rien repérer. Trop tard pour descendre. Dès que le train se met en marche, j’en fais le tour par acquis de conscience, j’informe le personnel et je m’installe à ma place, assez dépité.

Le pire a été évité : j’ai toujours billet, papiers et argent. En revanche, la perte du sac et de son contenu pose de sérieux problèmes : il me manque l’ordinateur, l’outil nécessaire pour remonter mon vélo, ma trousse de toilette, les chargeurs pour batteries, les cartes routières, une gourde… entre autres. L’arrivée est prévue pour 13 h 22, j’ai du temps : je dresse sur papier l’inventaire le plus précis possible des pertes et détermine les achats et actions nécessaires.

Une jeune femme d’un siège voisin m’interpelle pour m’offrir un café : je l’accompagne au wagon restaurant, juste à côté, pour un très intéressant échange, entre autres sur les valeurs. Merci, Fanny, pour ces quelques heures réconfortantes et chaleureuses.

Le long trajet se poursuit, ponctué de nombreuses gares le long de la Méditerrané et du canal du Midi, ainsi que d’incidents techniques. Nous prenons du retard, je remonte en partie mon vélo mais le train arrive à Bordeaux assez tard pour que je manque ma correspondance. Deux heures d’attente dont je n’avais pas besoin.

La gare est un chantier invraisemblable. Il n’y a qu’un escalier pour descendre du quai vers la gare, la foule s’y presse. J’en profite pour signaler le vol à la SNCF et avertir mes amis d’un important retard. Une autre cycliste me prête l’outil pour rendre mon vélo fonctionnel. Le train pour Bergerac se présente en haut d’un escalier – encore ! – mais ensuite tout se passe bien.

Je descends à Bergerac à 17 h 30, il n’y a pas d’escalier et je me présente au nouveau commissariat, ouvert aujourd’hui. Il est trop tard pour prendre ma déposition, mais j’ai les informations requises pour débuter mes achats chez Décathlon, puis les poursuivre chez Leclerc. À 20 h, j’ai une sacoche de base, un outil, une gourde, un ordinateur tout neuf, un chargeur, des articles de toilette… et 45 kilomètres à parcourir.

Après la pluie de l’après-midi, il fait un temps splendide et je traverse rapidement les magnifiques villages et paysages de la Dordogne, trouvant sans peine mon chemin malgré que je n’aie pas de carte. Vers la fin du trajet, je dois allumer mes lumières. J’arrive chez mes amis vers 22 h 15, alors que la nuit est bien tombée. Au courant de ma mésaventure, Laurent et ses enfants m’accueillent très chaleureusement. Après une douche rapide, le repas est excellent. Nous ne veillons pas tard, j’apprécie de retrouver une maison et des amis après cette journée éprouvante.


km jour : 50,1
km total : 1818
départ / arrivée : 5 h 45 / 22 h 10
temps déplacement : 3 : 09
vitesse moyenne : 15,9
vitesse maximale : 43,4

Anniversaires

Albigny s/ Saône (Lyon)
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Mercredi. Je me lève tard, mais plus tôt que la plupart des garçons. Pour eux, c’est une affaire d’âge : plus ils sont jeunes, plus ils se lèvent tôt.

La matinée est tranquille. Après le petit déjeuner sur la terrasse, chacun vaque à ses occupations. En milieu de journée, Annick, Clément et moi allons chercher le pain à la boulangerie, en profitant pour visiter les environs par une marche de quelques kilomètres. Clément est à vélo, mais se plaint souvent. Nous prenons une entente : chaque jérémiade est suivie d’un jet d’eau à partir de ma gourde. Ça devient un jeu et ça maintient le moral des troupes.

En chemin, nous arrêtons chez un couple d’amis retraités qui nous font visiter leur magnifique jardin et nous offrent des œufs frais pondus par leurs poules.

Peu après, nous nous attablons sur la terrasse avec Thierry, qui a pris congé cet après-midi pour l’occasion.

Nous partons à l’aventure avec leur nouvelle voiture, une Leaf électrique âgée d’une semaine que Thierry essaie vraiment pour la première fois.

Nous visitons un jardin des plantes installé sur une faille géologique étonnante. Nous arrêtons aussi près d’un télégraphe, un système de communication par signaux visuels utilisé entre 1800 et 1850, puis supplanté par le télégraphe électrique.

Une dernière pause à l’un des sommets des Monts d’Or nous offre un panorama de Lyon et de sa région. Tout au long, nous admirons les jolis villages et paysages traversés et constatons les performances de la voiture sur ce parcours assez montagneux.

Nous rentrons assez rapidement, car la soirée s’annonce occupée. Marie et Françoise, les mamans de Thierry et Annick, se joignent à la famille pour un repas de fête. En plus des 20 ans de mariage, nous célébrons le récent 18e anniversaire de Léo. La soirée est très agréable, tous sont de bonne humeur, la nourriture est abondante et excellente. En revanche, je me couche tard, car tout doit être prêt pour un départ aux aurores demain matin.

La Saône en duo

2016-07-26 > Albigny s/ Saône (Lyon) – 115 km
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Mardi. Nuit très calme, dans ce coin isolé d’un grand camping pourtant rempli à pleine capacité. En début de journée, j’écris les deux dernières pages du journal. Je pars donc vers 10 h.

Vers le sud, la véloroute reprend de Tournus à Macon. Ce n’est pas très loin du camping, mais je dois faire une petite pause épicerie avant de m’y engager.

À l’entrée de la véloroute, une jeune femme tente de redresser son vélo tombé par terre. Je lui donne un coup de main. Comme nous allons dans la même direction, nous décidons de rouler de concert. Nous sympathisons immédiatement et nous passons la journée ensemble avec grand plaisir.

Pour sa deuxième aventure à vélo, Nadia se dirige vers le Maroc à partir de Paris. Après quelques jours à Chalon s/ Saône pour un festival, elle vient de reprendre la route.

Son vélo a quelques ennuis sur lesquels je bricole un peu. Son pédalier a besoin d’être resserré en attendant une réparation en boutique, ses pneus ont besoin d’être gonflés en attendant d’être remplacés, ses freins bénéficient d’un petit ajustement.

Nous partageons nos pique-niques – c’est bien meilleur. Lors d’une pause, nous échangeons avec une famille : des parents accueillent leur fille arrivée aujourd’hui du Japon avec ses deux petites filles. À l’info touriste de Fleurville, nous récupérons une carte comblant une bonne part du trajet vers Lyon. Et quelques essais de sentier peu carrossables nous ramènent sur de jolis petits chemins puis sur une route fréquentée mais plus rapide.

La journée avance, les kilomètres s’accumulent. À Anse, Nadia décide de prendre le train afin d’arriver plus rapidement à Lyon, où elle rejoint des amis. Nous sommes tous deux très heureux de cette journée à pédaler en duo.

Quand tout est réglé pour le train, je pédale facilement jusqu’à Albigny s/ Saône. Le trajet se conclut par une petite montée, et je retrouve mes amis Thierry et Annick, ainsi que leurs fils Léo, Romain, Tom et Clément, qui ont entre 18 et 7 ans. Après une douche rapide, je les rejoins autour d’une bonne table sur la terrasse.

Demain, mes amis célébreront leurs 20 ans de mariage. Que de souvenirs ! J’y étais en tant qu’ami et guitariste. La soirée ne s’éternise pas, mais nous passerons ensemble la journée de demain. Pour la nuit, c’est Clément qui me prête sa chambre pour un sommeil bien apprécié.


km jour : 116,7
km total : 1768
départ / arrivée : 7 h 45 / 19 h 10
temps déplacement : 7 : 20
vitesse moyenne : 16,8
vitesse maximale : 42,7

Vers le château

> Gigny s/ Saône (Chalon s/S) – 110 km
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Lundi. Ce matin, je me lève tôt afin de saluer Cristelle avant son départ pour le travail, je déjeune avec Renaud et je me prépare. À 10 h, je suis en route.

Il fait très beau, le ciel est sans nuage et la route facile, puisque je défais les derniers kilomètres parcourus samedi. Le trajet est en plaine, avec un léger vent de dos : je ne pose pas le pied à terre pour les 75 premières minutes, parcourant d’une traite 25 km.

Je rejoins la Voie Bleue, véloroute de la Saône. Comme sur tous ces itinéraires organisés, je crois plusieurs cyclotouristes. En particulier, je dîne en compagnie de Alain et Laurence, qui achèvent une semaine à vélo en Bourgogne. L’entente est immédiate ; nos parcourons de concert les 30 kilomètres qui les séparent de leur destination. Un grand plaisir.

L’entrée à Chalon s/ Saône est un peu plus compliquée, l’itinéraire n’étant plus marqué. Je retrouve les berges qui me guident. Au sud de la ville, j’avance au radar, traversant de magnifiques villages anciens.

Après plus de 100 kilomètres, il est temps de planter la tente. Il y a un camping annoncé à Gigny s/ Saône. Je m’informe de l’itinéraire à un marcheur. Cet homme me répond avec enthousiasme et générosité, nous entamons la conversation. Nous constatons que je suis son aîné de quatre jours.

Je m’attendais à un petit camping de village, c’est au contraire une installation chic, fréquentée par de nombreux visiteurs étrangers et regroupée autour du Château de l’Épervière, qui donne son nom au lieu. C’est joli, l’accueil est chaleureux, mais c’est complet en principe. Il reste un petit coin de gazon, bien situé, trop petit pour les clients réguliers mais parfait pour moi. Je m’y installe pour une excellente nuit.


km jour : 111,9
km total : 1651
départ / arrivée : 9 h 55 / 20 h 10
temps déplacement : 6 : 38
vitesse moyenne : 13,8
vitesse maximale : 37,8
camping : 19,80 €

Congé à Dijon

Magny s/ Tille (Dijon)
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Dimanche. Il fait chaud dans les chambres, car il n’est pas possible d’ouvrir à cause des moustiques. Je dors quand même très bien. Tous se lèvent tard.

Au matin, nous profitons d’un bon temps en famille. À sa demande, je donne un petit cours de guitare à Evan, qui se passionne pour l’instrument. Au midi, les garçons quittent avec Renaud et moi : ils vont passer la semaine chez la mère de Cristelle, puisque l’école est finie. Elle habite un joli appartement entouré de verdure sur le toit d’un stationnement d’hôtel, en plein centre-ville de Dijon. C’est un plaisir de retrouver cette grand-maman enthousiaste et énergique, qui adore ses petits-enfants, une adoration mutuelle.

Renaud et moi nous attablons ensuite à une terrasse en ville pour un copieux repas et de longues conversations toujours passionnantes. Nous nous baladons un temps dans la ville ancienne, magnifique, tortueuse, animée.

Nous visitons le musée des Beaux-Arts de Dijon, logé à l’hôtel de ville, qui regorge de trésors médiévaux liés aux ducs de Bourgogne. À l’époque, ils étaient les maîtres d’un vaste pays s’étendant jusqu’en Hollande. Évidemment, nous saluons la Chouette de Dijon. Un petit saut à la gare permet de récupérer mon billet de train pour jeudi. De retour à la maison, nous passons une belle mais brève soirée à trois, avec Cristelle. Mes hôtes vont au dodo, je prépare mon bagage puisque demain je reprendrai la route.

La longue route vers Dijon

> Magny s/ Tille (Dijon) – 140 km
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Samedi. Finalement, la nuit est restée sèche. Le ciel est bien gris, sans trop vouloir indiquer le temps qu’il fera aujourd’hui. Je me lève tôt, et dès 7 h 45 je suis en route, car j’anticipe une grosse journée.

Au matin, je profite de plusieurs descentes. Je suis en pleine campagne, vallonnée, avec plusieurs petits lacs et villages, vraiment jolis. À Châtillon, une petite montée me mène au col de La Percée, 579 m. Rien de très difficile.

Peu après, je descends abruptement dans le Cirque de Baume. Au creux du cirque, le village médiéval de Baume-les-Messieurs, avec son abbaye, ses maisons anciennes, les murailles de pierre qui l’encerclent… et pas mal de touristes. Coup de cœur renouvelé, puisque j’étais passé ici il y a 20 ans, presque jour pour jour.

Le cœur des villages suivants reste ancien, très typique, puis les légers vallons font tranquillement place à la plaine. Le ciel est partagé, même si le soleil prend de plus en plus de place, la chaussée est parfois humide, mais je ne rencontre que quelques gouttes sans importance. En revanche, le vent se lève et je l’ai pour l’essentiel en pleine face pour le reste de la journée.

Heure après heure, je roule vers le nord-est, traversant de petits villages sans grandes particularités. Par messages texte, j’informe Renaud de mon avancée. Finalement, après 140 km, j’arrive chez mes amis. Il est 19 h 10, soit l’heure annoncée. Bon point.

L’accueil de Renaud, Cristelle et de leurs fils Evan et Nolan, est très chaleureux. Après quelques formalités – séchage de la tente, douche –, nous passons à table sur la terrasse. C’est simple et délicieux.

En soirée, nous sortons la guitare – Evan, qui commencera des cours de cet instrument à l’automne, est fasciné – et nous passons une excellente soirée. Après quelques échanges entre adultes, dodo ! Ça fera grand bien à tous.

Je bénéficie de la chambre d’amis, avec salle de bain complète, que je partage avec Jedi, le chien de la maison. De toute façon, le sommeil est facile : ce soir, je tombe de fatigue.


km jour : 140,0
km total : 1539
départ / arrivée : 7 h 45 / 19 h 10
temps déplacement : 8 : 32
vitesse moyenne : 16,4
vitesse maximale : 46,9

Pluie, crevaison, France

> Chaux des Crotenay (Jura) – 75 km
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Vendredi. Il y a eu quelques averses cette nuit, mais ce matin le soleil fait une timide apparition. Je me prépare, prenant le temps d’étudier les cartes, puis je me rends au village voisin pour faire le plein d’eau et déjeuner.

À Cossonay, je fais mes courses, histoire de pouvoir manger aujourd’hui. C’est le moment où une bonne averse agrémentée de quelques coups de tonnerre m’incite à me réfugier sous une arcade. Je profite de cette pause pour écrire un peu. La température déjà fraîche baisse encore, mais la pluie perdure. À 11 h, la pluie semble avoir diminué un peu, je pars.

À l’Isle, elle redevient plus forte alors que s’amorce la montée d’un premier col. Malgré la pluie, il offre de beaux points de vue sur le lac Léman.

Deux kilomètres avant le sommet du col, mon pneu arrière se dégonfle encore. Je lui offrirai le plus tôt possible une retraite bien méritée. En attendant, il me faut trouver le problème qui m’avait échappé hier. Le trou tout petit se révèle enfin, me permettant de retirer un morceau de verre bien dissimulé dans le caoutchouc. Heureusement, il ne pleut plus et j’ai un bon endroit pour procéder.

J’atteins finalement le sommet du col de Mollendruz, 1184 m, pour redescendre rapidement à Le Pont, le village suivant, au bout du lac de Joux. C’est très joli avec le soleil qui est de retour, j’y prends une pause et je regonfle mon pneu grâce à un gentil garagiste.

Et c’est reparti pour le col de Landoz-Neuve, 1260 m et pourtant bien plus facile. En même temps, je passe en France sans aucune formalité ni surveillance. Une longue descente en roue libre à 40 km/h, et je me retrouve à Mouthe, aux sources du Doubs.

Je repars vers le sud-ouest – ça semble être la meilleure route – en grimpant jusqu’à Châtelblanc. Et c’est une autre descente, avec à nouveau de petites gouttes. Au passage, j’admire les gorges de la Saine avant de me retrouver dans un petit camping tout simple pour une bonne nuit, malgré le ciel qui reste gris et incertain.


km jour : 73,9
km total : 1399
départ / arrivée : 7 h 40 / 20 h 15
temps déplacement : 5 : 51
vitesse moyenne : 12,6
vitesse maximale : 51,9
camping : 7,20 €