
> Hôtel Acclaim (Calgary) – 125 km
Sommaire
Mercredi. Dernière journée de route, déjà. Les bouchons d’oreilles sont un système assez génial : le bruit ambiant n’a pas troublé ma nuit. Je déjeune en compagnie de Denis, toujours agréable. Il songe à prendre la promenade des glaciers. Je lui souhaite de le faire.
Déjà, j’avais vidé et démonté mon réchaud hier soir en préparation du voyage en avion. Il me reste à me débarrasser du carburant excédentaire. Il m’en reste beaucoup, car mon réchaud est très frugal. C’est finalement le Canadian Tire local qui peut le prendre.
Je prends encore la route 1A, parallèle à la 1, l’autoroute. Au début, c’est une petite route tranquille entre les montagnes, avec quelques lacs, la rivière Bow et quelques usines. Il n’y a pas vraiment de villages, simplement quelques regroupements de maisons éparses entre les sections inhabitées et les ranchs.
Le ciel est étrange. Le soleil perce une sorte de brume qui lui donne une couleur rougeâtre. Peut-être des feux de forêt plus au nord ? En tout cas, ce ciel étrange persiste une bonne partie de la journée.

Tranquillement, les montagnes deviennent collines, puis vallons, mais la route reste très calme. Sur le bord d’un grand étang, un énorme centre de congrès est perdu au milieu de nulle part : c’est Kananaskis, où le gouvernement fédéral avait reçu à grands frais les leaders du monde occidental, bien loin des manifestations.
À partir de Morley, il y a un peu plus de circulation, mais rien de compliqué. Il y a toujours des montées et des descentes. Pas de terrain plat au menu, même si le paysage n’a plus de gros reliefs.
À Cochrane, ça change. La ville est dans une cuvette près de la rivière Bow, puis la route monte sur un haut plateau. Une grosse montée dans la chaleur. Maintenant, je roule sur une route à quatre voies avec terre-plein, puis, en approchant de la ville, carrément sur une autoroute. Pas confortable du tout, mais je n’ai aucune alternative connue.

À 16 h 30, je quitte l’autoroute, enfin. Le nez rivé sur ma petite carte et l’itinéraire – mais les yeux sur la route –, je roule sur de grands boulevards jusqu’à l’aéroport. Parfois, c’est relativement acceptable, mais parfois ça s’approche dangereusement de l’autoroute. Il y a parfois des pistes cyclables, mais comme elles s’écartent de mes axes connus je ne les suis pas longtemps. En plus, la ville est bâtie sur une série de vallons, alors je joue continuellement dans les reliefs.
Je rejoins enfin la route qui mène à l’aéroport. Et il a une piste cyclable. Afin de repérer le chemin pour demain, je me rends à l’aérogare. Il est déjà 18 h 30 et je me félicite d’avoir fait cet effort aujourd’hui : demain, il y aurait eu de gros risques de rater l’avion… et le stress lié.
J’ai 125 km dans les jambes aujourd’hui, 240 km en deux jours. Cette nuit, je dors donc à l’hôtel, car les campings sont beaucoup trop loin. C’est très cher – près de 200 $ – mais ce n’est heureusement que pour une nuit. Je peux entrer mon vélo dans la chambre, ce qui évite beaucoup de travail et de temps.
Après une précieuse et confortable douche, je vais manger au restaurant adjacent, un Pacini. C’est différent de mon ordinaire, vraiment bon – demi pizza et salade –, la serveuse est charmante, mais manger seul au resto n’est pas très intéressant en soi. Une fois, c’est assez.
Je prépare mon bagage pour demain et j’écris les résumés des dernières journées. Mon ordi est lent, il a plusieurs mises à jour à installer. Comme je suis fatigué aussi, je me couche dans le lit, mon premier depuis un mois. C’est bien, mais ça ne me manquait pas.
km jour : 126,4
km total : 2949
départ / arrivée : 9 h 00 / 19 h 00
temps de trajet : 7 : 49
vitesse moyenne : 16,1
vitesse maximale : 51,3
hôtel : 190 $