
> Cottonwood Recreational Park (Lillooet) – 80 km
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Mercredi. Excellente nuit, camping parfait. Je quitte vers 9 h 15 vers le village de Pemberton. L’info touristique me confirme la possibilité d’un autobus entre Kamloops et Jasper… à 0 h 15. Je ne verrai pas les paysages. Je complète aussi le menu, car je ne croiserai pas d’autre épicerie aujourd’hui.
La première étape est facile, sur terrain plat avec vent de dos. Mais je suis entouré de montagnes extraordinaires. À 11 h pile, ça change : c’est la montée que tout le monde m’avait annoncé.
C’est du sérieux. Pour les premières 50 minutes, c’est une route en lacets en première vitesse. Comme c’est très chaud, je bois beaucoup et je sue énormément. Je dois régulièrement essorer les coussinets de mon casque. Heureusement, c’est aussi très beau. Une affiche, en haut, indique une pente de 15 %, énorme.
Ensuite, ça monte encore, mais plus normalement. J’en ai quand même pour trois heures au total. Vers les deux tiers, j’ai de la compagnie : une escadrille de mouches s’intéresse trop à moi. J’ai le regret de signaler que beaucoup y perdent la vie… Près du sommet, des sentiers montent vers un glacier. J’aimerais bien y aller…
Ensuite, ça descend plus que ça monte, au milieu d’un paysage de montagnes fabuleuses. Je prendrais des photos à chaque minute. Je croise un bâtiment, une réserve de sable pour l’entretien des routes. C’est le premier et dernier depuis le début de la montée.

Je dîne sur le bord de la route, près d’un petit pont, car il est grand temps. Plus loin, la route longe le lac Duffey. C’est tout simplement magique avec l’eau verte qui brille au soleil, les montagnes immenses, les arbres, tout, quoi. Je croise mon seul cyclotouriste du jour, Shayne, qui fait un petit trajet de Kamloops à Vancouver.
Je n’ai plus d’eau. J’arrête au pied de la chute de Kana Creek et je remplis mes bouteilles d’une eau savoureuse, claire, fraîche et… filtrée, quand même. Le filtre que je transporte depuis le départ est bien utile ici.

La route suit maintenant Cayoosh Creek et descend assez sérieusement, avec quelques montées quand même. C’est toujours aussi spectaculaire.
Je sais qu’il y a des campings par ici. Une affiche indique Cottonwood Recreation Park. C’est effectivement un camping tout près du torrent, avec des emplacements, des tables, quelques toilettes sèches… et rien d’autre. Il est presque désert. Il y a une roulotte, mais je n’y vois personne, et un couple avec une tente. Ces derniers m’accueillent très gentiment. Gerry et Irene reviennent en voiture d’une boucle des quelques jours à vélo. Entre cyclistes, nous parlons le même langage, malgré les différences de langue.
Je m’installe et descend à la rivière pour me baigner. J’y vais prudemment car il y a du courant et l’eau est glaciale, mais ça fait grand bien. Après le repas, Gerry m’offre de mettre ma nourriture dans un arbre avec sa corde, car la mienne est trop courte. Nous jasons jusqu’à la brunante. Je m’installe ensuite dans ma tente pour écrire, afin de me coucher la tête libre. Vers 22 h 30, dodo mérité pour une nuit qui s’annonce fraîche.
km jour : 82,4
km total : 2280
départ / arrivée : 9 h 15 / 17 h 45
temps de trajet : 5 : 47
vitesse moyenne : 14,2
vitesse maximale : 64,6
camping : 0 $

