
> McDonald Campground (Sidney) – 80 km
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Samedi. Je me lève tôt, vers 6 h 30, car je ne veux pas m’inquiéter du traversier. Il fait un temps splendide, mais c’est plus frais que d’habitude : j’ai eu besoin d’ajouter un petit polar cette nuit. Je suis en route peu après 8 h 30.
Au début, la route étroite longe le lac, puis je rejoins la 101. L’accotement est large et ça descend, alors c’est vraiment facile. En plus, le paysage de montagne est splendide. J’arrête au pont de la rivière Elwha : de là, on voit au loin le sommet enneigé du mont Olympus. Il est hors de portée de mon appareil photo, mais c’est bien beau.
Ensuite, ça monte bien pour un bon petit bout. Arrivé à l’intersection où je quitte définitivement la 101, je crois un groupe de huit cyclistes en route pour l’Oregon. Ensuite, une bonne descente me mène dans le ravin de la rivière Elwa. Il y a une piste cyclable, je la vois à droite du pont, mais pas à gauche. Je regarde : l’accès est sur l’autre rive, et la piste est suspendue sous le pont…
Je n’ai plus qu’à la suivre jusqu’au traversier. Je fais l’essentiel du trajet avec Drew, un sympathique jeune homme qui vit à vélo et qui rêve de voir le monde. Vers la fin, c’est de plus en plus urbain : quartiers chics, zone portuaire, centre ville. J’arrive vers 11 h 30 alors que le bateau est à 12 h 45. J’ai 38,3 km au compteur. Parfait.
Après les formalités, j’envoie un bref courriel aux amis. C’est ensuite le temps d’embarquer. Il y a des supports à vélo sur le pont avant, c’est là que je passe la traversée du détroit de Juan de Fuca. Le soleil est éclatant, j’admire la mer et les montagnes qui l’entourent. En cours de traversée, un jeune homme entame la conversation. Sam McKenzie, tout nouveau docteur en neuroscience, est originaire d’ici et habite New York, mais rêve d’enseigner à McGill, où il a étudié.
Après 90 minutes d’une traversée très facile, nous accostons. Les formalités douanières sont brèves et souriantes, puis je me retrouve avec une petite carte des pistes cyclables de la région et mon chemin à trouver. Le centre ville de Victoria est très animé et rempli sous le soleil. Touristes, musiciens, danseuses, magiciens, bouffe de rue : aujourd’hui, la ville est belle et vivante.
Je fais d’abord une bonne tournée du centre ville afin de dénicher une précieuse carte de mon futur trajet. Information touristique, location de vélo, MEC, boutique de vélo, et j’en oublie, c’est finalement une librairie qui a une carte routière de la région qui m’attend.
Je pars vers le nord, par la piste cyclable régionale « Lochside » qui va directement vers le traversier de Vancouver. Suivant souvent une ancienne emprise de chemin de fer, elle est au début bien urbaine, le long de cours d’eau ; ensuite, elle traverse discrètement des banlieues cossues et de jolis boisés et étangs pour s’enfoncer en zone agricole.
À mi-chemin, il y aurait un camping. En chemin pour voir de quoi il s’agit, je rencontre Dwane, un cycliste assez âgé, qui me convainc facilement de rebrousser chemin. Vers l’est, je crois deviner des sommets enneigés… et c’est bien vrai. J’ai hâte.
À Sidney, jolie ville, il y a un camping dans un petit parc provincial. Il y a beaucoup de places libres dans une belle forêt de cèdres. Il n’y a pas de préposé et je n’ai pas de monnaie : je paie avec ce que j’ai et je m’installe assez rapidement, puisqu’il est passé 19 h 30.
C’est malheureusement bruyant, car une route importante passe non loin. Il n’y a que peu de services : eau et toilettes sèches. De plus, mes réserves de bouffe sont assez basses, mais j’ai de quoi me bricoler un repas plus qu’acceptable. J’ai même cueilli des mûres pour avoir des fruits frais. Je suis couché tôt, avec mes bouchons d’oreilles.
km jour : 77,8
km total : 1983
départ / arrivée : 8 h 35 / 19 h 30
temps de trajet : 4 : 48
vitesse moyenne : 16,1
vitesse maximale : 54,0
camping : 11 $