
> Gatton Creek Campground (Quinault) – 80 km
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Mercredi. Au milieu de la nuit, crépitement de pluie sur la toile… jusqu’à mon lever. Bien sûr, ma tente est trempée au matin, mais l’intérieur est bien sec. Avant de sortir, tout mon matériel est rangé en mode « pluie » et je n’ai plus à retourner à l’intérieur ensuite.
À 9 h, je quitte le camping vers le sud, puisque c’est par là qu’il y a une épicerie digne de ce nom. C’est donc vers 10 h que je prends vraiment la route.
Après un petit bout le long des plages – que je ne vois pas –, je rentre à l’intérieur des terres. Scénario route connu : des conifères, des coupes de bois, des villages rares et ravagés. Jusqu’à la 101, il n’y a pratiquement aucune circulation ; ensuite, elle est restreinte mais rapide, donc à surveiller. Faute de mieux, je mange debout, sur l’accotement. Il y a de jolies collines à l’est, laissant espérer de jolis paysages, et ça monte tranquillement. Je ne croise qu’un seul cyclotouriste.
J’entre enfin dans la Olympic National Forest. En arrivant près de Quinault, changement radical d’ambiance : je suis dans la « Rain Forest », peuplée de sapin géants, de fougères et de mousses. Magnifique !

J’avais de toute façon décidé de coucher à Quinault, puisque les campings y sont plus accessibles. Il y a une raison de plus : c’est très beau. Je bifurque donc vers le village. Une longue descente – à remonter demain, probablement – et je vois deux cyclotouristes connus : Maxime et Erin. Ils se sont retrouvés et ont suivi un itinéraire assez semblable au mien, sauf qu’ils ont roulé à la pluie ce matin. Ils continuent leur périple, mais nous échangeons nos coordonnées et des photos.
Au village, on m’indique que les campings sont payables sur place, en choisissant un site libre. Le Gatton Creek Campground est moins cher – c’est quand même 20 $ sans eau ni rien – et les sites ne sont accessibles qu’à pied, mais c’est franchement superbe. Il y a que cinq sites, et du mien je suis presque sur la plage de galets, avec une vue fantastique sur les montagnes en face. Pour un peu, on se croirait dans les Alpes.

Puisque le soleil est de retour, je fais bien sécher la tente près du lac, puis j’installe le campement avant de partir marcher. Je dois pédaler un peu – sans bagages, c’est étrange – puis stationner mon vélo avant de mettre mes sandales.
Je parcours une boucle d’environ 2,5 km, très agréable au milieu des arbres géants et des cascades, malgré quelques averses. Je rentre au camping, très heureux de mes choix, mais je me réfugie dans la tente puisque la pluie est de retour. Pas grave : j’écris le journal en musique.
Il est 20 h et la pluie continue : je me mets au souper dans le vestibule de ma tente, assez vaste pour servir de – minuscule – cuisine à l’abri des intempéries. Il pleut toujours quand je me couche, vers 22 h, mais j’ai des voisins arrivés in extremis : une famille d’australiens vivant en Suède. Le monde voyage…
km jour : 79,4
km total : 1722
départ / arrivée : 9 h 00 / 15 h 45
temps de trajet : 4 : 43
vitesse moyenne : 16,8
vitesse maximale : 51,7
camping : 20 $



