
> Nehalem Bay State Park (Manzanita) – 80 km
Sommaire
Samedi. Ce matin, il y a du brouillard. Ça ne m’a pas empêché de très bien dormir. Déjà, l’Oregon achève…

Je prends plus d’une heure pour le journal et quelques détails informatiques, puis je me prépare tranquillement alors que le soleil brille maintenant de tous ses feux. La journée s’annonce à nouveau splendide.
Comme d’habitude, je suis en route vers 10 h 15. Jusqu’à Netarts, la route longe la baie du même nom et c’est très facile. Ensuite, ça devient très accidenté, de fortes montées et descentes se succédant, avec des vues en conséquence.
Après Oceanside, ça monte jusqu’à l’entrée du Cape Meares SP. Ensuite, la route est barrée, avec une barrière et un cadenas. Il y a une petite place pour contourner à pied avec mon vélo. J’y vais, évidemment. De fait, certaines sections sont impraticables pour les voitures – elles sont plus ou moins effondrées – mais en vélo ça va très bien en étant prudent, car ce n’est qu’une longue descente. En prime, il n’y a pas de problème avec la circulation.
Plus bas, la route est à nouveau ouverte, mais il n’y a personne. Juste avant l’intersection du bord de l’eau, un troupeau d’élans – à l’œil, une vingtaine – broute allègrement à côté de la route. Nous nous voyons en même temps, ils disparaissent à toute vitesse dans le bois…
La route suit le bord de l’eau, bien horizontale, et je file allègrement. Je prends une petite pause quand je rencontre Everett et Carmen, des cyclotouristes albertains en tandem et parlant français. Un peu plus loin, je croise deux néo-zélandais. Dans chaque cas, je les informe de la situation devant eux.
À Tillamook, j’arrête à l’épicerie. Mon vélo est dans une zone Wi-Fi, alors j’en profite pour lire une partie de mes nombreux courriels. Le premier est d’une voisine du chalet qui nous avertit que le bateau est au fond de l’eau. Il fallait s’y attendre, mais je relaie l’information à mes frères et j’en appelle un, qui était au courant. À suivre…
Après cette bonne pause, je poursuis sur la 101. Il y a plein de voitures et de commerces, alors je passe le plus vite possible. J’arrête à Bay City pour manger un peu. Dans le petit parc, des familles arrivent pour l’anniversaire d’une fillette d’environ 9 ans. C’est bien joyeux.

À Garibaldi, joli village de pêcheurs, il y a de vieux trains, dont une locomotive à vapeur qui se promène. Plus loin, c’est Rockaway Beach, un long piège à touristes qui semble bien fonctionner. À l’intérieur des terres, les montagnes sont plus hautes maintenant, mais le brouillard de la mer envahit tranquillement le paysage.

Je contourne une autre baie alors que le brouillard devient petit crachin, même si le ciel est bleu vers l’est. J’arrive au camping avant 18 h, très content de terminer tôt avec cette météo. Il y a plusieurs cyclotouristes, dont Mathieu, un gars de l’Outaouais qui en est à son premier voyage à vélo. Il devait partir de Seattle, mais un retard d’avion lui a fait manquer une correspondance. Il a donc commencé à Vancouver, en suivant la 101 le long de la mer… qu’il n’a pas vue souvent. Le crachin plus intense nous retourne chacun de notre côté.
J’ai le temps de terminer le journal d’aujourd’hui avant qu’il ne fasse trop noir. Alors que je sors pour aller prendre ma douche, une jeune femme arrive. Il était temps pour elle ! J’utilise pour la première fois mon mini parapluie de voyage, et j’apprécie une fois de plus une tente grande et étanche. Avant de dormir, je regarde ce que j’ai comme cartes et… je poserai des questions demain car rien n’est clair sur le chemin à prendre après Astoria. Évidemment, ça ne trouble pas du tout mon sommeil.
km jour : 79,9
km total : 1334
départ / arrivée : 10 h 15 / 18 h 00
temps de trajet : 4 : 49
vitesse moyenne : 16,0
vitesse maximale : 46,9
camping : 6 $