Séquoias et vaches 101

> KOA Campground (Eureka) – 105 km
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Vendredi. Une autre excellente nuit. C’était frais sans être froid, sec, confortable. Décidément, l’ombre des séquoias me fait du bien. Je m’étais couché tard, je me lève vers 9 h. J’anticipe une journée facile…

Après les routines, je m’offre un grand plaisir : une marche en forêt, au milieu des fabuleux séquoias. Ces arbres anciens et solennels ont un côté apaisant qui rend leur fréquentation presque mystique.

Il est donc 11 h 40 quand je prends la route. Pendant plus de 30 km, je roule au milieu des séquoias sous un soleil rayonnant qui perce à peine le dôme des arbres. Je mange avant de quitter la forêt.

Ensuite, le décor change : je me retrouve à nouveau sur l’autoroute. Que c’est pénible ! Heureusement, trois jeunes hommes à vélo ont une carte et me confirment que c’est le bon chemin.

Je les rejoins plus loin, à l’épicerie, et nous faisons plus ample connaissance : Nicolas, d’origine française, Jeff et Ron se sont connus à Hong-Kong et prennent de petites vacances à vélo. Ils voyagent léger : sac de couchage et hamac… C’est bon pour ici, mais mon chemin ira plus loin.

Je prends leur carte en photo, afin de mieux me retrouver sur l’itinéraire assez complexe qui mène à Eureka. Nous nous suivons un temps dans les côtes, puis ils me devancent dans la plaine alors que je lutte pour la première fois contre un vrai vent de face.

C’est plat et agricole, avec une dominante vache : leurs rassemblements font penser aux foules du métro.

Je consulte régulièrement mon appareil photo afin de retrouver ma route, mais je n’y échappe pas : c’est sur l’autoroute 101 que j’entre dans Eureka.

J’avais un mauvais pressentiment, qui se vérifie : le camping annoncé n’existe pas. C’est un site historique à visiter le jour. Il est tard, j’ai près de 100 km dans les jambes et je ne sais pas où dormir.

Le centre d’information touristique est fermé, mais un dépliant m’indique un camping à la sortie de la ville. Go ! En prime, un itinéraire cyclable m’éloigne du gros trafic pour un temps.

Je retrouve donc la route 101, mais le camping se fait attendre. Finalement, il est un peu plus loin que je l’imaginais. À 20 h 30, j’arrive sur mon site. J’expédie les routines puis je me branche sur Internet. Les messages sont nombreux, et je prépare un courriel collectif avant d’écrire rapidement le journal. Il est 1 h 30, urgence dodo !

km jour : 103,2
km total : 596,0
départ / arrivée : 11 h 40 / 20 h 20
temps de trajet : 6 : 35
vitesse moyenne : 15,6
vitesse maximale : 51,4
camping : 13 $